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CHAPITRE XVIII.
Malheureusement, ces résultats sont purement formels, et dénués de
valeur pratique.
Cependant, ils peuvent s’appliquer à d’autres problèmes analogues,
et en constituer alors la véritable solution, aussi bien au point de vue
pratique qu’au point de vue théorique, en raison des circonstances
particulières qui s’offrent alors. C’est ce qui arrive notamment pour la
théorie du mouvement de la Lune et pour celle des satellites de
Jupiter, que nous exposerons ultérieurement toutes deux avec les
détails nécessaires. Aussi, nous bornerons-nous à ce qui précède
relativement à la théorie des grosses planètes.
'1 19 . La solution générale du mouvement des planètes, telle que
nous l’avons développée dans les Chapitres précédents,présente encore
des difficultés, en raison des petits diviseurs qui affectent les inéga
lités à longue période, ainsi que nous l’avons vu au numéro 95 . De
tels petits diviseurs peuvent compenser, au moins partiellement, la
petitesse des masses perturbatrices, et pour avoir une approximation
satisfaisante, il peut devenir nécessaire d’envisager des termes d’ordre
supérieur par rapport à ces masses, et de degré assez élevé par rapport
aux excentricités et aux inclinaisons. A la vérité, la longueur de leur
période permettrait de regarder ces termes comme des constantes s’il
ne s’agissait que de représenter le mouvement pendant un court
espace de temps; mais il n’en saurait être de même, dès que la pré
vision du mouvement doit être étendue à plus longue échéance, et il
importe alors de les considérer de plus près. Comme, pour les termes
séculaires principaux, nous allons montrer, en suivant encore H. Poin
caré, qu’il est possible de définir chaque ensemble de termes à longue
période d’influence prépondérante par un système d’équations
différentielles simples, que l’on pourra ensuite chercher à intégrer
sous une forme nouvelle, mettant en évidence les propriétés véritables
de la solution.
Reportons-nous encore aux n os 91 et 95 ; soit 6 un argument
de la forme si -f- s'I' -f-,.., et ô () = sl 0 + s'l’ 0 —p-.... : à 9 ou Q () corres
pond le diviseur o?, égal à sn 0 -f- s'n' 0 + . . . (en convenant encore ici
de prendre v 0 = n 0 , v' 0 = A 0 , ...). Nous regarderons d’ailleurs comme
étant les mêmes deux diviseurs dont le rapport est indépendant des
quantités n 0l n' 0 , . . . regardées comme des paramètres quelconques;
et par suite, tous les arguments de même diviseur d seront les mul-