II
INTRODUCTION.
Le mural de Bird employé a été décrit par Lalande lui-même, dans son Astronomie
(Tome II p. 588, 684), et plus en détail par Lemonnier, dans un ouvrage publié en 1774
sous le titre : Description des principaux instrumens de Vastronomie. La lunette, d’un objectif
de 2,5 pouces, était de qualité distinguée, ce qui est prouvé par le grand nombre d’étoiles
La première division avec son vernier est celle, dont Lalande se servait pour les observations
dans un plan parfait, et par conséquent les passages observés ne pouvaient correspondre à un
verture *). 11 dit, que cet instrument a si bien réussi entre les mains de Lenoir, que souvent
les observations antérieures des Mémoires. En tout cas, le neveu Michel a fait la plus grande portion du travail et
on est tenté de croire, que pour les étoiles, publiées dans les Mémoires , l’oncle ait fait les observations et le neveu
ait fait les lectures et ait écrit les observations. Cependant il est plus probable, que Michel ait été à la lunette
depuis le commencement des observations, le 10 août 1789, et qu’il ait été assisté par un aide pour les lectures etc.
Pour les étoiles de l’Histoire céleste, Michel a été l’observateur régulier à la lunette, au moins jusqu’au 15 déc.
1797, date de la première participation de Burkhardt. II est incertain, comment depuis l’arrivée de Burkhardt
les deux astronomes ont divisé le travail; s’il y a eu encore un troisième individu etc. Dans les introductions des
Mémoires et de l’Histoire céleste, nu aide n’a été nulle part mentionné; mais nous trouvons plusieurs noms d’indi
vidus qui prêtaient assistance, cités dans l'Histoire abrégée de l’Astronomie, depuis 1781 jusqu’à 1802, écrite par
Lalande et publiée à la suite de sa Bibliographie. Ce sont les noms de M. Ungeschick, du Cit. Philippe
Lesne et de Mme Le Français, épouse de Michel. On lit p. 716: «Lesne, mon autre neveu, observait et cal
culait déjà les déclinaisons,» et p. 739 «Mme Le Français secondait avec zèle son mari dans ses observations et
ses calculs etc.» Probablement il y a eu encore d’autres aides. Il serait toujours intéressant d’éclaircir ces points,
en consultant les manuscrits originaux des observations, conservés à Paris.
’) En 1798 cet instrument fut remplacé par un autre plus parfait, exécuté encore par Lenoir. Il était pourvu d’un
objectif de 42 lignes de Caroché.
doubles reconnues* Au foyer il y avait un réticule de trois fils verticaux, distants entre eux de
près de 25 s de l’équateur, et d’un fil horizontal. C’étaient des fils métalliques. Le limbe du
mural portait deux divisions, l’une de 90° et l’autre de 96 parties. degré de la pre
mière division était divisé en 12 parties ou de 5' à 5 \ et chaque intervalle de la seconde en
16 parties. La subdivision ultérieure était effectuée par deux verniers qui donnaient immédia-
tement 1 / 20 de chaque intervalle de la première division ou 15",
seconde.
des zones, mais il savait à l’aide de l’estime faire la lecture jusqu’à une seconde et croyait ne
manquer que de tout au plus 2 secondes. (Voyez Astronomie Tome II p. 596).
Quoique le quart de cercle fut construit par Bird, il ne pouvait cependant se trouver
grand cercle; défaut dont l’influence principale devait se manifester dans les étoiles circompo-
laires. Par cette raison, Lalande acquit pour l’observatoire de l’École militaire, un instrument
des passages de bonne construction, fait par Lenoir, et dont la lunette avait 32 lignes d’ou
on a trouvé, à '/ 10 de seconde près, la même situation vers le zénith et vers l’horizon. Cet
instrument donnait immédiatement les ascensions droites des étoiles avec une précision bien
plus grande que le mural. Par conséquent, les ascensions droites, obtenues par cet instrument
a été dans la conception du plan et dans la persévérance pour l’exécution de cette vaste entreprise. En outre, on
pourrait douter si le fait indiqué est relatif seulement aux observations de l’Histoire céleste, ou s’il vaut aussi pour
y a été actif depuis le commencement jusqu’à la fin. A ce qui paraît, l’observation a dû exiger toujours deux indi
vidus, dont l’un était placé à la lunette, l’autre faisait la lecture des divisions et l’écriture. Avec cette supposition,