INTRODUCTION.
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pour quatre ou cinq étoiles, choisies au dedans d’une zone et à une certaine distance d’elle,
pouvaient servir à déterminer, de combien le mural déviait du méridien dans l’espace de la
zone. Lalande avait pour ses observations une pendule excellente de Lepaute. Il rapporte,
que cette pendule avait une très petite marche, qu’elle retardait en été de deux dixièmes de
seconde par jour, et que pendant trois mois il n’y a pas eu, sur le mouvement journalier, une
différence d’un vingtième de seconde. (Mémoires 1789. p. 182).
Pour la correction des distances au zénith, Lalande détermina la collimation de hauteur
par deux retournements du mural, faits le 1 8 août 1789 et le 26 juin 1791. Les obser
vations des mêmes étoiles, dans les deux positions de l’instrument, lui fournirent les déclinai
sons de plusieurs étoiles zénithales qui servaient ensuite à reconnaître les changements de
collimation. [Hist. cél. p. îx). Quant à la latitude, il la déduisit de celle de l’Observatoire de
l’Académie, en la prenant de 52 r plus grande, d’après les opérations géodésiques. Mais la lati
tude de cet observatoire variait encore, à cette époque, de plusieurs secondes, et nous rencon
trons, à la tête des trois.séries des Mémoires de 1789, de 1790 et de l'Histoire céleste , les trois
latitudes de l’École militaire 48° 51 10 ", 6" et 7".
Ce sont les voies par lesquelles Lalande a trouvé les chiffres de réduction, imprimés
dans l’Histoire céleste , au haut des colonnes, et qui devaient servir à déduire, des observations,
les positions apparentes des étoiles. Mais tous ces chiffres de correction ne jouissaient point
de l’exactitude que réclame la qualité distinguée des observations. Ce que Lalande déclara lui-
même, p. x de l’Histoire céleste , par les mots: «Les corrections que j’ai données, soit pour les
passages, soit pour les distances au zénith, ne sont que provisoires; elles suffiront pour le plus
grand nombre de cas, mais elles seront susceptibles d’être vérifiées et corrigées par le moyen
des étoiles principales dont j’ai publié les positions, ou que je publierai dans la suite.» Deux
ans après la publication de l’Histoire céleste , la première édition du catalogue de Piazzi parut
en 1803. C’est elle qui fournit les bases les plus sûres pour la réduction des positions de
l’Histoire céleste.
Bessel proposa, dans les Astronomische Nachrichten vol. 1, la construction de tables de
réduction pour l’Histoire céleste , à faire non pas par l’emploi des données, qui se trouvent déjà
dans l’ouvrage lui-même, mais à l’aide du catalogue de Piazzi, publié en seconde édition en
1813, et ajouta une méthode facile pour la construction de ces tables. 11 ne retint des données
de réduction de Lalande que les variations des données pour l’ascension droite, qui dépendent
de la distance au zénith. Sur la proposition de Bessel, MM. Hansen et Nissen ont calculé
les tables de réduction pour les observations de l'Histoire céleste, tables qui ont été publiées
en 1825 par Schumacher, dans la seconde partie de ses tables auxiliaires générales.
L’expérience ayant prouvé, qu’un catalogue ordonné des étoiles de Lalande était prèsque
indispensable pour l’usage général et commode du travail de cet astronome, l’Association
Britannique, en 1837, destina une somme de 500 lst. pour la cataloguisàtion complète des
observations de l'Histoire céleste et des Mémoires de l’Académie, et nomma une commission pour