EUCLIDE: 55
Jamais le zodiaque ne passera par le zénit si le zénit est hors des
tropiques; ainsi jamais le zodiaque ne sera perpendiculaire à l’horizon.
Si le zénit est sur le tropique quand le point solsticial passera au zénit,
le zodiaque sera perpendiculaire à l’horizon; mais il n’aura cette position
qu’une fois par jour, car le tropique n’a qu’un point commun avec
l’écliptique. Mais si le zénit se trouve sur un parallèle entre les deux
tropiques , ce parallèle coupera l’écliptique en deux points ; le zodiaque
sera donc deux fois perpendiculaire à l’horizon en un même jour.
Théorème III. Les étoiles qui se lèvent et se couchent, se lèvent
toujours au même point de l’horizon, elles se couchent toujours au même
point de l’horizon, mais ce point n’est pas le même que celui du lever.
Euclide, dans sa démonstration, suppose que l’étoile est toujours sur
le même parallèle , qu’elle ne s’éloigne ni ne se rapproche du pôle. La
précession des équinoxes lui était donc inconnue. Nous pourrions en
inférer qu'elle n’était connue de personne de son tems ; ce dont nous
avons bien d’autres preuves.
Tliéoréme IV. Si plusieurs astres sont sur la circonférence d'un même
grand cercle qui ne touche ni ne coupe le cercle arctique, ceux qui se
lèvent les premiers se couchent aussi les premiers, ceux qui se couchent
les premiers s’étaient aussi levés les premiers. Théorème vrai, mais peu
utile.
Théorème V. Si plusieurs astres sont sur un même grand cercle qui
touche ou qui coupe le cercle arctique, ceux qui seront plus près de
l’Ourse (il veut dire du pôle) se lèvent les premiers et se couchent les
derniers. Même remarque.
Théorème VI. Les astres qui sont dans le zodiaque, et diamétralement
opposés, ont des levers et des couchers conjugués : il en est de même
des astres qui sont diamétralement opposés dans l’équateur.
Théorème VII. Le zodiaque se lève et se couche dans tous les points
situés entre les tropiques, quand l’arctique n’est pas plus grand que le
tropique. Si le point du lever est vers l’Ourse, le point du coucher est
vers le midi, et réciproquement (car ces points sont diamétralement
opposés).
Théorème VIII. Les signes du zodiaque se lèvent en des segmens
divers de l’horizon; c’est-à-dire que les arcs de l'horizon compris entre
le lever et le coucher, sont plus grands pour les points voisins de l’équa
teur , plus petits pour ceux qui sont voisins des tropiques. (Pour que ce