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ASTRONOMIE ANCIENNE.
CHAPITRE X.
Hipparque et les autres Commentateurs d? Aratus.
Les trois premiers Livres du Commentaire sur le Poème d’Aralus ,
portent le nom d’Hipparque le Bitlijmen ; c’est le même qui est nommé
le Rhodien par Pline, paree que c’est à Rhodes , où il a demeuré long-
îems, qu’il a fait les observations et les caleuls qui lui ont mérité la
réputation du plus grand astronome de l’antiquité. On croit communé
ment qu’il a aussi observé à Alexandrie, d’autres le nient ; c’est un point
que nous examinerons quand nous aurons fait l’extrait de tout ce qui nous
reste d’Hipparque et de Plolémée. Nous allons commencer par le Com
mentaire sur Aratus.
Ce Commentaire a été plus d’une fois commenté lui-même, surtout
dans les discussions qui se sont élevées à l’occasion du nouveau système
chronologique de Newton. On peut voir la Défense de la chronologie ,
parFréret. Mais presque tous ceux qui se sont occupés de ce Commen
taire , avaient un système à combattre ou à défendre. Notre but est
tout différent ; nous n’avons aucun système, nous cherchons des faits ,
les vestiges de l’ancienne Astronomie , et les renseignemens qui nous
manquent sur les anciennes méthodes d’observation et de calcul. Nous
passerons en revue tout ce qui nous paraîtra mériter notre attention ,
sans songer d’abord aux conséquences qui s’en pourront déduire ,
disposés à admettre tout ce qui nous sera démontré , mais bien dé
cidés à douter de tout ce qui ne sera point appuyé sur des faits
incontestables.
Hipparque nous apprend d’abord que le Poème d’Aralus avait été
déjà l’objet de bien des recherches, mais les auteurs, pour la plupart,
n’étaient ni mathématiciens ni astronomes : Plipparque qui était l’un et
l’autre, voyant que ses observations ne s’accordaient ni avec les vers
du poète, ni avec les notes des commentateurs, crut qu’il serait utile
de relever les erreurs des uns et des autres. On l’a souvent accusé