Full text: Histoire de l'astronomie ancienne (Tome 1)

GÉMINUS. y 91 
La duree du printems est de 94^7; celle de l’été, 92'celle de 
l’automne, 881 celle de l’hiver, 90^. Le tout forme en effet une 
somme de 365 ; 
Géminus cherche la raison de cette inégalité apparente ; car il est 
convaincu que le mouvement des corps célestes 11e peut être que ré 
gulier. Un homme peut aller tantôt plus vite et tantôt plus lentement 
suivant ses affaires ou ses passions; mais on ne peut imaginer rien 
de semblable dans les astres. 
Il ne faut pas croire que tous les astres soient placés dans une même 
surface sphérique; les uns sont plus hauts, les autres plus bas (c’est- 
à-dire plus éloignés ou plus rapprochés de la Terre), mais l’oeil ne 
peut juger des distances en longueur. 
Au-dessus de la sphère des fixes il place Saturne, Qvjvœv , dont la 
révolution est de près de 3o ans. 
Plus bas que Saturne est Jupiter, , dont la révolution est 
de 12 ans. 
Au-dessous est Mars, Jlofostç ( igneus ), qui parcourt le zodiaque en 
2 ans et 10 mois. 
Après cela vient le Soleil. Au-dessous du Soleil est Vénus, <3?Mcr<pofoç , 
dont le mouvement est presqu’égal à celui du Soleil; au-dessous de 
Vénus est Mercure, dont la vitesse est encore la même que celle du 
Soleil. Enfin, au-dessous de toutes les planètes est la Lune, qui par 
court le zodiaque en 27^. Voilà des idées claires, mais qui ne sont ni 
nouvelles, ni bien précises. 
Si le Soleil se mouvait dans la sphère des fixes, les quatre saisons 
seraient égales; s’il se mouvait dans un cercle d’un plus petit rayon, 
mais concentrique à la sphère des fixes, les tems des saisons seraient 
encore égaux; ce qui produit l’inégalité, c’est que le centre du cercle 
n’est pas le même que le centre de la Terre; que la sphère du Soleil 
est rapprochée d’un côté , de sorte que les droites menées du centre 
de la Terre aux points équinoxiaux et solsticiaux doivent en con 
séquence partager le zodiaque en quatre arcs inégaux. Le plus grand 
de ces arcs va de o° T à 3o° fci, ou o°5; le plus court est celui qui 
va de o°^ à 3o°-H, ou o° %. Les durées des saisons sont en propor 
tion des arcs. A cette explication l’auteur joint une figure, mais il n’y 
place ni le centre de la Terre, ni la ligne de l’apogée ; il ne dit rien qui 
suppose un peu de géométrie, ni qu’il eût connaissance des travaux 
d’IIipparque; mais les idées d’épicycle et d’excentrique pouvaient être
	        
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