2 QÔ astronomie ancienne.
couchent, sont stationnaires et nous affectent différemment, selon ces
diverses positions. Il est à remarquer que les Chaldéens sont presque
toujours cités comme astrologues , rarement comme astronomes , et
alors , même ce quon en raconte , ne sert qua rendre leur science plus
suspecte. L
L’auteur divise les aspects en trigone , quadrat, hexagone, opposition
et conjonction. Sa conclusion est que les enfans peuvent naître au sep
tième mois , parce qu’alors le Soleil est en opposition avec le signe où
s’est opérée la conception. Au neuvième mois, l’aspect est trigone, au
dixième il est quadrat; mais au huitième il est trop oblique, et par con
séquent trop faible. Il est juste de remarquer que Censorinus ne paraît pas
croire bien fermement à la bonté de cette doctrine.
Au chapitre XIII il parle de la mesure d’Eratosthène et des 2520000 st.
qu’il donnait au méridien. 11 nous avertit que ce stade est le stade italique
de 626 pieds , et non le stade olympique qui n’avait que 600 pieds ;
encore moins le stade pythique qui n’en avait que 5oo. A ce compte, le
degré d’Eratosthène serait beaucoup trop grand.
Je ne sais comment ceux qui croient à l’exactitude de cette mesure se
tireront de cette remarque de Censorinus. Suivant lui, Pythagore comptait
126000 stades de la Terre à la Lune ; ce qui fait un ton plein. De la Lune
a Mercure ( ar/Aficov) , moitié moins, c’est-à-dire un demi-ton; un autre
demi-ton à fort peu près, de Mercure à Vénus (Qcàartpofoç) • trois fois
autant, c’est-à-dire un ton et demi de Vénus au Soleil ; ensorte que de
la Terre au Soleil, il y a trois tons et demi ou une quinte ( cT/a tt^-té).
Du Soleil à Mars ( 7 rufoe.iç) un ton; un demi-ton de Mars à Jupiter
( ) ; un autre demi-ton de Jupiter à Saturne (®a./vct)v) ; enfin un
demi-ton de Saturne au haut du ciel ( ad summum cœlum). Du Soleil aux
étoiles, l’intervalle est d’une quarte ( ¿f/a recruufûov) ; de la Terre aux
étoiles une octave (cfia 7 tolocùv). L’univers est enharmonique (%>a.pfAovioç).
Dorylaus disait que le monde était l’instrument dont Dieu jouait. D’autres
l’appelaient la danse (X°f^ ov ) y a cause du mouvement des planètes.
Voilà donc ce qu’on savait d’Astronomie à Rome, cent ans après Ptolé-
mée. Sans la date précise qu’il nous donne lui-même, nous ferions à
Censorinus l’honneur de le croire beaucoup plus ancien qu’Hipparque
et même qu’Aristarque.
Censorinus parle ensuite des diverses espèces de tems, de \a génération
qui est de 3o ans , suivant Pléraclite et Zénon. Hérodicus ne la faisait
que de 26 ans. Epigène bornait la plus longue vie à 112 ans, Bérose