MACROBE.
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Macrobe.
Aurelius Théodose Macrobe était un des chambellans de Tempereuf
Théodose. Son nom annonce un Grec, et lui-même nous dit que le
latin n’est pas sa langue maternelle. Son Commentaire sur le songe dé
Scipion , renferme quelques notions d'Astronomie. Il écrit en philologue ,
et nous devons nous attendrez ne trouver dans son Commentaire rien de
neuf, rien qui lui appartienne. Mais il peut avoir recueilli quelques idées,
prises dans des Traités perdus. 11 peut nous apprendre quelles étaient
les connaissances qu’on avait à la cour de Rome. Nous omettrons tout
ce que nous avons eu occasion de voir ailleurs.
Entre plusieurs explications qu'il donne delà voie Lactée, nous rappor
terons celle qu’il attribue ù Théophraste. Ce n’est autre chose que la
soudure des deux hémisphères qui composent la voûte céleste. Macrobe
penchait pour l'opinion de Posidonius qui pensait que cette couleur
de lait était l’effet de la chaleur céleste, plus forte en cette zone que
dans le reste du ciel. L’obliquité de ce cercle est en sens contraire de celle
de l’écliptique, afin d’échauffer les parties du ciel dont le Soleil n’approche
jamais, ou qu’il ne fait que traverser.
Le Soleil est de son cercle, ou de = i°4o\ Ceci ne prévient
pas en sa faveur pour le reste. Plus loin il rapporte ces mots remarquables
de Cicéron , en parlant de Mercure et de Vénus : Hune ut comités con~
sequuntur Veneris alter , altcr Mercurii cursus. Vénus et Mercure accom
pagnent partout le Soleil comme des suivems . En commentant ce passage,
Macrobe dit formellement que ces deux orbites embrassent celle du
Soleil; ce qui achève de déterminer le sens un peu incertain des expres
sions de Cicéron. Il attribue celte découverte aux Egyptiens , nam
ÆgyptLorwn solertiam ratio non fugit , quæ talis est . Mais il a l’air de
dire que Cicéron ne l’entendait pas ainsi.
La Lune nous renvoie la lumière du Soleil et non sa chaleur.
Eralostliène disait que le Soleil était 27 fois aussi gros que la Terre.
La circonférence de la Terre est de 252000 stades, le diamètre est de
80000. Multipliez ce nombre par 60, vous aurez 4800000 stades pour la
distance de la Terre au Soleil. C'est aussi la distance où s’étend l’ombre
de la Terre. Vous aurez la circonférence de l’orbite solaire de la ma
nière suivante. Le jour de l’équinoxe , présentez au Soleil levant un
hémisphère concave dans lequel vous aurez tracé les 12 cercles horaires;