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ASTRONOMIE ANCIENNE.
CHAPITRE XVII.
Virgile , Ovide, Hésiode , Homère, Horace et Lucain.
On peut être surpris que dans cette revue d’auteurs latins qui ont
parlé d’Astronomie, nous n’ayons fait aucune mention de Virgile, qui
de tous les poêles est sans contredit celui qui parait avoir le plus aimé
l’Astronomie, et qui a su rendre le plus heureusement et le plus fidèle
ment les notions qui pouvaient trouver place en ses Poèmes.
Pour preuve de son estime pour l’Astronomie, il suffit de citer ces
vers si connus :
Me vero primùm dulces ante omnia musœ,
Quarum sacra fero ingenti perculsas amore,
Accipiant, ccelique vias et sidera monstrent ;
Defectus Solis varios , Lunceque labores,
Urtdè tremor terris, qua vi maria alta tumescant
Obicibus ruptis, r uniis que in se ipsa residant;
Quid tantum oceano properent se tingere Soles
Hyberni , vel quce tardis mora noctibus obstet.
Sin has ne possim naturae accedere partes
Frigidus obstiterit circum praecordia sanguis,
Rura mihi et rigui placeant in vallibus amnes
Flumina amem sylvasque inglorius.
On peut citer encore l’invocation des Géorgiques :
Vos o clarissima mundi
Lumina , labentem ccelo quœ ducitis annum....
Et ces vers , où parlant de tout ce qui peut contribuer à la gloire d’une
nation, il fait une mention particulière de l’Astronomie :
Cœlique meatus
Describent radio et surgentia sidera dicent.
Les phénomènes astronomiques sont les premiers objets des chants
d'iopas , au festin de Didon :
Citharâ crinitus lopas
Personat auratâ docuit quœ maximus Atlas.
Hic canit errantem Lunam, Solisque labores ,
Arcturum , pluviasque Hyacias , geminosque Triones ....