DES CHINOIS. 585
Ces préceptes sont fort obscurs , ils ne peuvent manquer d'être fort
inexacts; Gaubil ne sait ce que c’est que le premier hiao et son premier
terme; ces raisons nous dispensent de tout commentaire.
« Prenez les demi-diamètres de la Lune et du Soleil, voyez la distance
du premier terme du Kiao au Tchun-Fen (point équinoxial d’Aries);
de cette distance, ôtez les demi-diamètres du Soleil et de la Lune, le
reste est la différence du Sie-Che ( direction oblique). Examinez la Table
de ces différences pour voir le terme de la totalité de l’éclipse; et avan
çant ou reculant de 2°, comme on voudra , on comparera les deux demi-
diamètres , et l’on aura les parties éclipsées du Soleil. »
Après ces préceptes qu’il ne comprend pas plus que nous , le P. Gaubil
en rapporte d’autres , d’astronomes moins anciens, qui sont plus dé
taillés, sans être plus clairs. Nous savons que ces préceptes se sont plus
d’une fois trouvés en défaut, ils sont d’un tems où les Grecs avaient
des règles plus simples et plus sûres ; il serait assez inutile de commen
ter des méthodes dont personne ne serait tenté de se servir. L’Astronomie
chinoise, beaucoup moins géométrique et plus embarrassée que celle
des Grecs , n’a pas eu l’avantage de servir de préparation à des méthodes
plus exactes, elle est entièrement isolée; elle a été abandonnée même
en Chine pour l’Astronomie européenne : nous nous abstiendrons de
tous commentaires, parce qu’ils ne pourraient être que fort longs, fort
incertains et fort inutiles.
Les observations des planètes par les Chinois consistent dans les
remarques qu’ils ont faites, du nombre de jours que la planète avait été
rétrograde, ou directe , ou stationnaire, et des degrés qu’elle avait par
courus dans chacune de ces circonstances. Ces observations sont trop
peu sûres et trop grossières pour qu’on en tire aucun parti réel.
Le volume est terminé par une longue série d’éclipses , au nombre
desquelles il y en a beaucoup de fausses; on ignore souvent si ce sont des
observations ou des calculs. Nous les rapporterons sans nous flatter qu elles
puissent être bien utiles.
Dans les Tables suivantes, le symbole C signifie mois lunaire ou lunai
son. Ce mot doit se sous-entendre quand il manque après un des nombres
i , 2,3 12 e .
Hist. de VAst. anc. Tom. I.
49