DES INDIENS. 4 $?
ou l’ombre d’un gnomon, quand le Soleil arrivait à l’équateur. Le sanEou
ou gnomon a douze angolas ou douze doigts, chacun divisé en Go vin-
goulas. L’ombre observée à Bénarès est de 5 P 45 v . L’aEchacarna (l’hypo
ténuse) i3 p i8 v . Prenez-la comme rayon, le gnomon sera le sinus delà
latitude = 1487' — sin 25° 26', et la circonférence du parallèle sera
4565,4 yodjanas. Par les tangentes, nous aurions 25° 36'18" et 4502,52
yodjanas. Il est à croire qu’il y a faute d’impression, et que la latitude
est 25° 36'.
La règle pour trouver la longitude, est d’observer les éclipses de
Lune calculées pour le méridien de Lança, qui passe par Ougéïn, lieu
bien connu des Anglais, dans le pays des Marattes. Bénarès passe à
64 yodjanas. La longitude est donc de 5o palas. (Je ne trouve que o d 46 p .)
Pour la distance de la Lune à la Terre ou la parallaxe, ils observaient
le lever de la Lune, qu’ils comparaient au lever calculé. Pendant la dif
férence des tems, elle aura parcouru un espace égal au demi-diamètre
de la Terre. Cette différence des tems est à son mois périodique comme
800 yodjanas à la circonférence 324000. Ils négligeaient la réfraction et
l’inclinaison de la sphère, et cependant ils trouvèrent la parallaxe de
5i' 20". Cette manière de trouver la distance et la parallaxe ne peut être
que très-inexacte, mais elle est remarquable et ne leur a pas trop mal
réussi.
Les Hindous supposent que toutes les planètes se meuvent sur leur
orbite avec la même vitesse. L’orbite de la Lune étant connue par ce
qui précède, on avait les orbites des autres planètes par de simples règles
de trois.
Pour trouver les diamètres du Soleil et de la Lune, on observait le
tems que ces astres emploient à se lever de tout leur disque. On trou
vait ainsi 63oo yodjanas pour le Soleil, et 480 pour la Lune. On aug
mentait ou l’on diminuait ces diamètres, d’après la distance plus petite
ou plus grande que la moyenne, dans le calcul des éclipses.
A 3^ d’anomalie , le diamètre de la Lune est de 32' 24”, ce qui est
assez exact.
Le diamètre de la Lune, celui de l’ombre, le lieu du nœud au mo
ment de l’opposition étant trouvés, le reste du calcul de l’éclipse, sui
vant les Indiens, est le même au fond que celui des Européens.
Quand on a trouvé les momens de l’éclipse en tems astronomique,
il faut les convertir en tems civil, qui fait commencer le jour au lever