Première Partie. Livre I.
PU
d ailleurs les éléments restant absolument invariables, et qui, en conséquence,
acquerront les mêmes valeurs, si on les détermine au moyen d’observations
faites dans un temps ou dans un autre.
Toutefois, les longitudes moyennes étant soumises aux variations dues
aux moyens mouvements, ne sont pas des quantités invariables. Aussi
n’avons-nous pas pris comme éléments les longitudes moyennes à des
époques quelconques; ce sont les longitudes absolues, dont nous avons fixé
la notion dans le n° 33, qui sont des éléments absolues véritables, dans
le sens rigoureux du mot. Donc, tous les éléments que nous venons de
faire entrer dans les formules servant à déterminer, moyennant le calcul,
les mouvements dans une orbite absolue, sont des éléments absolus.
Dans la théorie elliptique des planètes au contraire, les éléments sont
des quantités variables, savoir, si l’on néglige les perturbations périodiques,
les valeurs des fonctions rj , zq , i et d , déterminées pour une époque quel
conque, et encore, le demi grand axe de l’ellipse variable et la longitude
moyenne elliptique à l’époque. On comprend par là, et par ce qui précède,
que les différences entre les éléments absolues et les éléments elliptiques
à diverses époques puissent être assez considérables. Cependant, une excep
tion existe. En effet, si l’on considère un système d’éléments elliptiques
comme étant des éléments soi-disant moyens, le moyen mouvement doit
être identique avec le moyen mouvement employé comme élément absolu,
et par conséquent, la valeur du demi grand axe doit s’approcher sensible
ment de la valeur du protomôtre. En appliquant la méthode de la variation
des constantes arbitraires, on n’a toutefois pas réussi à mettre hors de
doute l’invariabilité de cet élément moyen; le contraire paraît même pro
bable. Pour plus de détails relativement à ce point, il, suffit de renvoyer
le lecteur à ce que dit M. Tisserand dans son Traité de ta mécanique
céleste, T. I, p. 402.
Déjà par les recherches de Lagrange et de Laplace, on est convaincu
que les coefficients diastématiques' et les coefficients anastématiques, les mo
dules y compris, sont des quantités assez petites. A un pareil résultat sont
aussi parvenus, plusieurs savants postérieurs, à ne citer que Le Verrier
et Stockwell. Cependant, les méthodes suivant lesquelles les coefficients
mentionnés ont été calculés, n’étant pas exemptes d objections, il ne paraît
pas convenable de fonder, sur 1 hypothèse que le résultat obtenu soit
aussi le résultat définitif, les développements des forces attirantes, dé