Full text: Mesures physiques et signatures en télédétection

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de répondre à cette question. On propose un modèle basé sur les modèles validés sur milieux homogènes et la 
connaissance du domaine spectral in situ. La méthode de construction de ce modèle, appelé global ou spatialisé, est 
exposée ici. Cette méthode est valable quel que soit le milieu étudié et son hétérogénéité. On illustre et on valide cette 
nouvelle méthode avec une simulation de scène satellitaire et l'utilisation du modèle : LAI = f(NDVI). Ce modèle est 
bien une fonction qui relie un paramètre, le LAI à des mesures de luminance dans les domaines spectraux du visible et 
du proche infrarouge. Ce type de modèle est élaboré systématiquement pour un type donné de végétation (Asrar et al. 
1984, Peterson et al. 1987). Son application sur des pixels satellitaires illustre exactement la démarche générale 
décrite précédemment. La nouvelle méthode que nous appliquons à ce cas est généralisable à tout type de problèmes 
similaires. 
nous rappelons des résultats théoriques démontrés dans (Rafly 1992). Au paragraphe 3, nous envisageons le relations 
LAI-NDVI pour montrer que les problèmes posés par l'application de ces relations aux cas réels de milieux 
hétérogènes s'expriment dans le cadre de la théorie envisagée. La mise en oeuvre de la méthode est conduite au 
paragraphe 4. Ses performances sont testées sur des milieux simulés à partir d'une image SPOT. Un conclusion est 
formulée paragraphe 5. 
2 - METHODE GENERALE 
2.1 - Notion d'homogénéité en télédétection 
en tout point de Q, le milieu est considéré comme homogène pour cette mesure. Par exemple, un milieu peut être 
homogène par rapport à la mesure de son humidité et non homogène (ou hétérogène) par rapport à la mesure de sa 
réflectivité. Cette notion fait apparaître que l’homogénéité est relative à une grandeur particulière et à sa mesure, donc, 
en particulier, aux propriétés d'un instrument radiométrique. 
En télédétection, l'homogénéité radiométrique d'un milieu se définit par rapport à une mesure mono 
ou multispectrale. La notion d'homogénéité dépend alors des propriétés particulières de l'instrument de mesure 
radiométrique, donc de sa résolution spatiale et spectrale. En conséquence, dire qu' un domaine Q, grand par rapport à 
1 m 2 , est homogène pour un radiomètre à n canaux à la résolution de 1 m, c'est dire qu'en visant tout point de Q à cette 
résolution, la mesure n-spectrale reste la même. L'homogénéité de Q pour un tel instrument est donc caractérisée par 
milieux sont presque toujours hétérogènes. Les milieux appelés généralement "homogènes" correspondent dans la 
pratique courante de la télédétection non pas à des points, mais à des zones convexes de faible étendue dans le 
2.2 - Le problème posé par la modélisation en milieu hétérogène 
Imaginons un observateur sur le terrain qui examine, point par point, avec un radiomètre à n canaux un pixel Q donné 
d'aire |Q|. En chaque point co du pixel Q, celui-ci observe des luminances t l(cn), ..., Î n(co) que nous noterons i (eu), 
pour abréger. Un modèle M parfaitement validé in situ pour un milieu quasi-homogène donné permet à l'observateur 
de calculer le paramètre M ( t (co)) qui peut-être une humidité, une densité de feuilles, un pourcentage de matière 
végétale... Si M est une quantité par unité de surface, la quantité pertinente à l'échelle du pixel est : 
Le paragraphe 2 décrit la méthode d'un point de vue général. Après avoir précisé une notion de "quasi-homogénéité", 
L'homogénéité d'un milieu qui recouvre une région Q se définit par rapport à une mesure. Si cette mesure est la même 
la donnée d'un point unique dans le domaine spectral à n dimensions. 
Dans les milieux naturels observés par radiométrie, la définition ci-dessus est peu utilisable car ces 
domaine spectral. C'est le cas, par exemple, des milieux caractérisés par chacun des domaines Dk de la figure la.Pour 
rester rigoureux, nous appellerons quasi-homogènes de tels milieux. 
( 1 ) 
C'est cette quantité que l'on veut atteindre par la mesure satellitaire. L'application brutale du modèle 
M aux données satellitaires donne la valeur M (L) où L = (Ll, ... , Ln) est la mesure radiométrique du pixel dans 
les n canaux : 
( 2 ) 
|Q|
	        
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