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1992): (i) la répartition spatiale des pluies, issue des valeurs moyennes interpolées d'un réseau de stations 
météorologiques, (ii) les textures de sols sensibles à la battance, fournis par la carte pédologique régionale, (iii) 
la proportion des terres labourables réservées aux cultures d'été, issus des données du Recensement Général de 
l'Agriculture (RGA) et établis par commune. 
Grâce à une couverture satellitaire des données SPOT acquises sur l'ensemble de la région ( 5 images 
réparties sur 3 orbites), on a pu substituer d'une part ce dernier paramètre par un équivalent : l’inventaire 
exhaustif des sols laissés à nu durant un hiver donné (89 - 90) d'autre part le coupler avec le bilan des pluies 
sur la même durée. 
Pour conserver la notion essentielle des aires fonctionnelles de ruissellement, il est alors très coûteux 
de respecter le principe d'un découpage de l’espace par B VE. Nous n'avons retenu que 180 unités fonctionnelles 
(d'environ 70 à 150 Km 2 ). Chacune correspond à de grands bassins versants développés au sein de paysages 
ruraux homogènes et jugés pertinents pour émetttre un diagnostic régional. 
La diagnostic de risque est alors basé sur la simultanéité d'apparition des facteurs favorables au 
déclenchement de l'érosion dans une unité spatiale: fortes pluies hivernales, fort taux de sols nus reconnus par 
SPOT, fort taux de sols à texture fragile. Il est établi sous SIG. Le résultat cartographique correspond à une 
hiérarchie des unités et a fourni un bilan très comparable de la télédétection. Avec ce type de résultat, on a 
ainsi toute latitude pour intervenir dans les régions agricoles où n'existe pas l'équivalent du RGA français. 
CONCLUSION 
La télédétection peut donc bien trouver sa place dans une approche spatialisée des risques d'érosion. Mais elle 
ne peut fournir que des informations synthétiques sur certains des signes de dégradation affectant la surface des 
sols. Il convient de les identifier dans chaque milieu naturel. 
La spatialisation d'un modèle déterministe de l'érosion a été abordée ici selon une méthode assez 
simple où l'on tient compte du processus de concentration du ruissellement par la morphologie. Les résultats 
fournissent une très bonne estimation des surfaces potentiellement ruisselantes, qui est une des composantes 
importantes du modèle d'érosion en cours de développement sur ces sols agricoles limoneux. A l'avenir, les 
données radars peuvent constituer une source d'informations très similaires, elles auront l'avantage d'être 
acquises indépendamment des conditions météorologiques. 
Mais un écart demeure entre la nature des informations que peut fournir la télédétection et la notion de 
risque d'érosion, voire de pertes en terre, qui doit tenir compte des facteurs climatiques, pédologiques et 
morphologiques et pour lesquels les modèles déterministes sont encore loin d'être maîtrisés. C'est pourquoi les 
approches régionales qui utilisent la télédétection ne permettent actuellement d'émettre un diagnostic que sous 
forme probabiliste. 
Remerciements 
Cet article, publication scientifique n° 94003 du BRGM, a été réalisé dans le cadre d'un projet de recherche 
financé par le Programme National de Télédétection Spatiale (PNTS), le BRGM et l'INRA. Les auteurs 
souhaitent remercier le professeur J. Taylor du laboratoire de télédétection de Silsoe College (UK) et M. 
P. Viné de TENGREFpour leur participation à la réalisation de ce travail. 
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