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d'étalonnage appropriés et les constantes d'éclairement solaire dans les deux canaux. Plus concrètement, en
supposant la surface lambertienne, la réflectance pi dans le canal i est déduite de la luminance Li par l'expression:
pi = JtLj / E o icos(0 s )d avec Lj = cxjDN + ai 0
Eoi et d désignent respectivement l’éclairement solaire et le coefficient de correction des variations de la distance
terre-soleil dans le canal i. DN est le compte numérique du pixel considéré, 0s est l'angle zénithal du soleil. Les
paramètres oq et aio sont les constantes d'étalonnage du capteur. Ces paramètres varient d’un capteur à un autre
et suivant l'âge du capteur (Teillet et Holben, 1992). Dans le modèle, on calcule par interpolation linéaire les
coefficients oq appropriés pour une date donnée se trouvant entre deux dates pour lesquelles les coefficients sont
connus. La dérive peut atteindre jusqu’à 20% pour NOAA-9, entre 1985 et 1988.
Les paramètres de sortie nécessaires pour la correction des effets atmosphériques (transmittances
des gaz, de la vapeur d'eau, des aérosols...) sont calculés par le modèle SMAC, en supposant une atmosphère
standard. Le modèle d'aérosol choisi est le modèle continental avec une épaisseur optique des aérosols constante
de 0.10. Ce choix correspond à une condition de ciel clair. Il est relativement justifié dans la mesure où la
procédure de synthèse des GVI ne retient que les pixels d'indice maximum, qui apparaissent dans des conditions
atmosphériques les plus claires. Les autres paramètres nécessaires pour le fonctionnement du modèle sont la
vapeur d'eau et l'ozone. Ces paramètres sont représentés par leurs valeurs climatologiques, qui varient suivant la
latitude du lieu. Même si le niveau d'aérosol est maintenu constant et relativement faible, le modèle de correction
permet d’éliminer au moins les effets perturbateurs dus à la diffusion de Rayleigh, qui est fonction de la longueur
d'onde. Les réflectances corrigées (p 1 et p2) des canaux 1 et 2 sont utilisées pour calculer le GVI selon la formule
classique:
GVI = p2 - pl / p2 + pl
Le calcul n'est pas effectué pour des situations d'angles solaires trop faibles (angle zénithal solaire > 80°). Cette
condition est fréquente pendant la période hivernale dans les latitudes boréales et limite considérablement
l'utilisation rationnelle des GVI.
Les bruits perturbateurs dus à l'atmosphère réduisent les valeurs des GVI de façon considérable
comme on peut le constater sur la figure 1. Dans cette figure, on compare la moyenne des GVI pour un site
donné obtenue après différents niveaux de traitements: les GVI bruts extraits de la base de données et transformés
en valeurs absolues d'après l'expression donnée par Kidwell (1990, p.25), les GVI calculés en utilisant les
coefficients d'étalonnage appropriés tenant compte de la dérive temporelle (GVI étalonné) et les GVI corrigés des
effets atmosphériques. Les comparaisons sont faites pour la forêt mixte au Québec et le nord de la Finlande. Dans
la période du maximum estival, la différence entre la moyenne des GVI bruts et corrigés est de l'ordre de +75%.
(a)
GVI brut
—■— GVI étalonné
........ qy] corrigé
Semaines
(b)
— GVI brut - GVI corrigé
—i—GVI étalonné
Figure 1: Comparaison entre les GVI corrigés des effets atmosphériques, les GVI étalonnés en
utilisant les constantes d’étalonnage après lancement et les GVI bruts de la base de données globale sur
la forêt mixte au Québec (a) et le nord de la Finlande (b), pour 1986. Les coordonnées centrales de ces
régions sont données dans le tableau 1.
L'examen de la figure 1 montre des variations très marquées des GVI d'une semaine à l'autre,
accentuées après les corrections atmosphériques. Les conditions d'observation, variables suivant les pixels,