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Sur la question de l’atmosphère, il faut continuer à explorer les méthodes de non-linéarité, les effets de
la dépendance angulaire, ainsi que les modèles de transfert radiatif. Aussi bien pour l'émissivité que pour la
question de l'atmosphère, les auteurs s'entendent pour dire qu'une combinaison avec d'autres techniques et
d'autres domaines spectraux devrait améliorer considérablement la précision.
Une des questions sous-jacentes à l'ensemble des travaux présentés avait trait à la précision requise dans
l'évaluation de la température et de l'émissivité : jusqu'où faut-il aller ? Bien que la réponse puisse varier en
fonction des applications envisagées, une analyse de la précision requise devra certainement faire partie des
évaluations futures.
3 - UTILISATION DES DONNÉES THERMIQUES
3.1 Convergences
Les nouvelles utilisations prometteuses des données thermiques concernent les aérosols et les vents à la surface
des océans. Mais l'étude des flux et des paramètres dont ils dépendent comme l'hétérogénéité spatiale et la
résistance aérodynamique est le thème principal d'application de ces données.
3 2. Questions à approfondir
Elles sont nombreuses. Mentionnons :
— les relations entre la température aérodynamique et la luminance, qui dépendent beaucoup du concept
d'hétérogénéité spatiale et de la non-linéarité de la relation entre la température et l'émission;
— la prédiction des fluctuations de température au dessus de surfaces ayant des réflectances, des
émissivités et des rugosités aérodynamiques variées;
— le développement et la validation de modèles de référence pour différentes surfaces;
— l'amélioration des procédures d'inversion.
4 - INSTRUMENTATION
4.1. Convergences
D'une part on voit apparaître une nouvelle génération d'instruments spatiaux en projet à échéance des dix
prochaines années, avec des résolutions spatiales, spectrales et radiométriques améliorées, d'autre part, de
nouveaux instruments aéroportés permettent de réaliser des progrès dans la compréhension du signal. Enf in, de
nouveaux instruments au sol multibandes, auto calibrés et portatifs font actuellement leur apparition sur le
marché et faciliteront les travaux de nature plus fondamentale ainsi que les corrections des signaux provenant
des instruments aéroportés et satellitaires.
42. Questions à approfondir
Il est devenu important, compte tenu de la variété et des coûts des instruments et des campagnes aéroportées, de
coordonner les travaux utilisant des capteurs aéroportés, ce qui peut se faire en définissant des sites bien
instrumentés pouvant servir aussi pour les études de processus et les futures missions spatiales.
De plus, il est apparu de plus en plus important de travailler davantage, au niveau instrumental, à mieux
comprendre la synergie entre les mesures dans l'infrarouge thermique et les mesures dans les autres domaines
spectraux comme le visible et les hyperfréquences.
CONCLUSION
Le domaine de l'infrarouge thermique, après une certaine stagnation dans les préoccupations des chercheurs en
télédétection à l'échelle mondiale semble donc, à ce symposium de Val d'Isère, reprendre de la vigueur et
s'attaquer à la compréhension de phénomènes plus complexes comme les flux d'énergie, les aspects
aérodynamiques, les problèmes d'hétérogénéité spatiale et les relations avec des domaines spectraux différents.
Les développements récents vers de nouveaux capteurs aéroportés, spatiaux et terrestres permettent d'envisager
pour le futur une contribution plus efficace de la part de l'infrarouge thermique à la compréhension du
fonctionnement des écosystèmes.