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CHAPITRE V. THÉORIE DES SATELLITES DE JUPITER.
Nous avons indiqué, chemin faisant, les perfectionnements de la théorie dus
à M. Souillart; nous renverrons le lecteur à ses deux Mémoires déjà cités, et à
une Note des Aslron. Nachr., n° 2214.
Arrivé au terme d’une exposition déjà longue, et que nous n’avons pas la pré
tention de croire complète, nous pensons cependant avoir réussi à rendre plus
accessible une des plus belles théories de la Mécanique céleste, qui est au fond
assez simple et ne paraît compliquée que par les notations multiples impos
sibles à éviter. Nous nous trouverons amplement récompensé d’un travail assez
long si les lecteurs du sujet deviennent plus nombreux et s’y intéressent davan
tage.
Il est bien à désirer qu’une discussion complète des observations soit faite à
nouveau, ainsi que la détermination de toutes les constantes, y compris la
vitesse de la lumière. Le travail dans lequel Delambre avait discuté plus de
6000 observations, et dont Laplace parle à diverses reprises, a malheureuse
ment été perdu. L’introduction aux Tables des satellites de Jupiter, de Damoi
seau, présente des obscurités au sujet de la provenance des nombres fondamen
taux qui ont servi à les construire; quelques-unes ont pu être dissipées par
M. Souillart à l’aide d’un Mémoire, resté en manuscrit, de Damoiseau, et que
possède le Bureau des Longitudes.