CHAPITRE VII.
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CHAPITRE Vil.
THÉORIE DES SATELLITES DE SATURNE. — PERTURRATIONS D’IIYPÉRION.
42. Recherches sur le mouvement d’Hypérion (Mémoire de M. New
comb intitulé : On the Motion of Hyperion, a new Case in Celestial Mechanics,
Astronomical Papers, t. III). — Hypérion, nous l’avons dit déjà, est le plus faible
de tous les satellites de Saturne. Il a été observé, pendant quelque temps, par
Bond en 1848, et par Lassell en 1848, 185o, i 852, i853, 1 860 et 1864. Ces ob
servations, dont la précision laissai! peut-être un peu à désirer, n’ont été
employées qu’à une première détermination de l’orbite, qui ne parut rien
présenter d’extraordinaire, sinon que l’excentricité était beaucoup plus forte
que pour les autres satellites; elle était d’environ Ce n’est qu’en 1875 que
nous trouvons de nouvelles observations d’Hypérion. La grande lunette de
26 pouces, de Washington, nous a révélé des particularités bien imprévues.
Les observations de M. A. Hall, faites en 1875, ont donné pour la longitude
du périsaturne d’Hypérion 174°. Il résulte des observations de Lassell qu’en
1802 la même longitude était de 240°. Les deux directions du grand axe de l’or
bite font donc entre elles un angle de 66°; et cette rotation des apsides est bien
certaine, malgré la difficulté des mesures, car l’excentricité de l’orbite est très
prononcée.
Quelle pouvait être la cause de cette perturbation considérable? Il fallait évi
demment la chercher dans l’action des autres satellites et, en particulier, dans
celle de Titan.
D’abord, il est évidemment le plus gros de tous; ensuite, sa distance
moyenne à Saturne ( 20 ", 5 ) diffère peu de celle d’Hypérion (25 ",i). La plus
petite distance d’Hypérion à Saturne étant de 22 ", 6, la distance des deux satel
lites peut s’abaisser à 2 ", 1 et devenir ainsi 12 fois plus petite que la distance
d’Hypérion à Saturne.
En attribuant à Titan une masse égale seulement à
11000
son action sur Hy-