IDO CHAPITRE IX. — LES SATELLITES DE NEPTUNE, DE MARS ET d’üRANUS.
provient du renflement équatorial d’Uranus. Si l’équateur de cette planète a
coïncidé à un moment avec les plans des orbites, la coïncidence aura toujours
lieu d’une façon approchée; il suffit pour cela d’un aplatissement assez faible.
L’excentricité de l’orbite du premier satellite, la plus petite des quatre, est
égale à 0,020. Il est possible qu’en déterminant à plusieurs reprises la position
du périurane, on lui découvre un déplacement qui pourra faire apprécier la
grandeur de l’aplatissement.
Les mesures directes faites sur le disque d’Uranus pour déterminer cet apla
tissement n’ont pas donné encore de résultats bien concluants : tandis que
M. Schiaparelli obtient M. Seeliger a trouvé l’aplatissement insensible. La
durée de la rotation de la planète est absolument inconnue.
M. Perrotin ( Vierleljahrsschrifl der astronomischen Gesellschaft, t. XXIV) a
observé, en 1889, les bandes d’Uranus, et trouvé qu’elles font un petit angle
avec le plan de l’orbite des satellites, et le plus grand diamètre de la planète
lui a semblé être aussi dans ce plan. Ce serait une confirmation des prévisions
de la théorie, en admettant que la direction des bandes coïncide avec celle de
l’équateur. MM. Henry avaient trouvé antérieurement ( Bulletin astronomique,
t. I, p. 238) que les bandes font un angle d’environ 4o° avec le plan de l’orbite
des satellites. Mais ces observations sont délicates et demandent à être reprises
dans de bonnes conditions et avec de puissants instruments.
Il est bon de remarquer que les mouvements des satellites d’Uranus et de
Neptune sont rétrogrades, tandis qu’ils sont directs pour les autres planètes. La
même opposition existe très vraisemblablement pour les mouvements de rota
tion. Cela est en désaccord avec l’hypothèse cosmogonique de Laplace. M. Faye
a cherché à expliquer cette singularité dans son Livre Sur l’origine du Monde.