THÉORIE DES SATELLITES DE JUPITER.
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cRo j ) j ¿Ro, 2 > cR- 0,3 correspondent aux satellites II, III et IV; ¿R au Soleil, etJi, à.
chacune de leurs révolutions, les trois premiers s’éclipsenten disparaissant dans
le cône d’ombre de Jupiter, ou bien ils sont cachés par le disque même de la
planète. D’autres fois, ils passent sur ce disque qui peut aussi être traversé par
leurs ombres. C’est l’observation de ces éclipses qui a conduit Rœmer à la pre
mière détermination de la vitesse de la lumière; c’est elle encore qui a permis
aux géographes de faire les premières mesures un peu exactes des longitudes
terrestres, et, en particulier, de poser sous Louis XIV les bases de la première
Carte officielle de la France. On comprend donc l’intérêt qui s’attache à une
théorie précise des satellites de Jupiter.
Nous allons exposer la théorie en prenant pour base la méthode de la varia
tion des constantes arbitraires, comme l’a fait M. Souillart (Memoirs of the Royal
Astronomical Society, t. XLV), en lui apportant quelques modifications. Au fond,
cette méthode est adoptée par Laplace, à partir du troisième Chapitre du Tome IV
de la Mécanique céleste; nous croyons préférable de l’employer dès le début.
2. Equations différentielles des mouvements des satellites. — Soient
les masses et les coordonnées rectangulaires des quatre satellites et du Soleil;
ces coordonnées sont rapportées à des axes rectangulaires qui se coupent au
centre de gravité de Jupiter, le plan des xy étant celui de l’orbite de Jupiter à
une époque donnée, i85o,o par exemple. Désignons, en outre, par m n la masse
de Jupiter, et par/la constante de l’attraction universelle. Les équations diffé
rentielles du mouvement du premier satellite seront
où R représente la fonction perturbatrice; elle est la somme de plusieurs autres,
m K , x,, y,, z,, r,
(O
R ¿R 0 ,l + ¿ft-0,2 “H ^0,3