CHAPITRE XXVII.
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suivant les puissances de \/p.; ce développement sera possible pour chacune
d’elles. Mais, si l’on ordonne ensuite la série (3) suivant les puissances crois
santes de la série ainsi obtenue devient divergente; on démontre, en effet,
que, si elle convergeait, toute solution asymptotique deviendrait doublement
asymptotique, ce qui n’a pas lieu.
» Le développement auquel on parvient de la sorte et qui, bien que divergent,
peut rendre des services au même titre que ceux de M. Lindstedt, se met sous
forme élégante, si l’on élimine t et A entre les quatre équations (3) par les
règles ordinaires du calcul. On trouve, en effet, que x K et x 2 s’expriment en
séries ordonnées suivant les puissances de vV et suivant les sinus et cosinus
des multiples de — et de —•
r 2 2
» Non-existence des intégrales uniformes. — Les équations (i) admettent
une intégrale qui s’écrit
F(¿r,, y u y. 2 )—.C.
C’est l’intégrale des forces vives : le premier membre est uniforme par rapport
ax 1 ,x 2 ,y 1 ety 21 périodique et de période i'r. par rapport ky i et j 2 , dévelop
pable suivant les puissances de p..
« Je dis qu’il n’y a pas d’autre intégrale de même forme, c’est-à-dire que les
équations (i) ne peuvent admettre une intégrale
< ^(^i,x î ,y l ,y 2 ) = C
distincte de la première, et où <ï> soit périodique en y, et y 2 , développable sui
vant les puissances de p., et uniforme pour toutes les valeurs réelles de y t et y 2 ,
pour les valeurs suffisamment petites de p. et pour les valeurs de x { et de x 2
comprises dans un certain domaine.
» On démontre en effet que, s’il en était ainsi, les séries de M. Lindstedt
convergeraient. Ce résultat est d’ailleurs susceptible d’être généralisé de plu
sieurs manières. »
214. « Forme des orbites. — On peut se proposer de dessiner les courbes
correspondant aux diverses solutions particulières dont je viens de parler, et j’ai
l’intention de revenir sur ce point dans un autre article. Pour cela, le mieux est
de considérer deux axes mobiles, à savoir : la droite AB et une perpendicu
laire à AB, menée par le centre de gravité du système, et de chercher à dessiner
la trajectoire relative du corps C par rapport à des axes mobiles.
» Dans le cas des solutions périodiques, cette orbite relative est une courbe
fermée; dans le cas des solutions asymptotiques, c’est une courbe en spirale se
rapprochant asymptotiquement d’une courbe fermée. 11 convient d’ajouter que
les diverses spires se recoupent mutuellement.