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CHAPITRE XXVIII.
CHAPITRE XXVIII.
VITESSE DE PROPAGATION DE L'ATTRACTION.
223. Sur la propagation de l’attraction. — On ne sait rien à ce sujet, et
force est de recourir aux hypothèses. Laplace considère le mouvement relatif
d’une planète P par rapport au Soleil S; il dit que, si l’attraction est produite
par l’impulsion d’un fluide sur le centre du corps attiré, et si Y désigne la
vitesse de propagation de cette impulsion, on peut appliquer à l’ensemble du
fluide et de la planète une vitesse e égale et contraire à celle de la planète ; cette
dernière se trouvera ainsi réduite au repos. Si donc on porte sur la direction
PS une longueur PA =V, et sur la tangente à l’orbite en P, mais en sens con
traire du mouvement, une longueur PB = v, la diagonale PC du parallélogramme
construit sur PA et PB représentera la direction apparente de l’attraction.
Soit a l’angle CPA, et y] l’angle BPA, on aura
SI n <7 V
sin (m — cr) V
ou plus simplement
v .
SIM CT T Sin Y] .
Ce qui précède est analogue à ce que l’on fait pour l’aberration de la lumière.
Laplace considère ensuite l’attraction PC' dirigée suivant PC, et la décompose
en deux autres PA' et PB' dirigées suivant PS et PB. On peut prendre
PA'=
à cause de la petitesse de l’angle <r; on aura ensuite
T>rw_/ ,n ( m + m o)
~ a- 2 V‘
On voit donc que les choses se passeront comme si la planète éprouvait une
résistance proportionnelle à la simple vitesse, de la part d’un milieu dont la