Full text: Les données expérimentales (Tome 2)

42 
livre i. — métalloïdes. — première division. 
On voit que dans les cas de ce genre, on ne saurait calculer la 
chaleur d’oxydation d’un corps au moyen de l’azotate de potasse, 
en tenant compte seulement de la chaleur dégagée par l’union de 
l’oxygène avec l’azote et le potassium, ce qui avait été proposé 
autrefois. 
Cette remarque s’applique particulièrement aux oxydations pro 
duites par voie humide, qui sont d’une application si générale en 
Chimie. On les effectue, par exemple, au moyen du chlore, des 
acides hypochloreux et congénères, du brome, de l’iode, de l’acide 
iodique, de l’acide azotique, du permanganate de potasse, de l’acide 
chromique ou des chromâtes, des sels ferriques, des sels d’or, d’ar 
gent, de mercure, de cuivre, etc.; ces divers agents étant employés 
dans des milieux neutres, acides ou alcalins. Tantôt l’oxygène est 
emprunté directement au composé, comme il arrive pour divers 
oxydes et acides métalliques; tantôt il y a décomposition de l’eau, 
comme dans la réaction du chlore, qui prend l’hydrogène, tandis 
que l’oxygène se fixe sur les corps oxydables : 
2 Cl -b II 2 O + R — 2II Cl h- RO. 
Mais le calcul de la chaleur, mise en jeu dans ces conditions, ne 
saurait presque jamais être établi par la simple considération de 
l’équation théorique d’oxydation et réduit à une constante ther 
mique, qui caractériserait chaque procédé d’oxydation; contraire 
ment à ce que les premiers expérimentateurs avaient cru pouvoir 
faire. Il arrive, en effet, presque toujours, que la réaction se com 
plique de divers phénomènes secondaires, susceptibles de dégager 
ou d’absorber de la chaleur. Par exemple, le chlore, en même 
temps qu’il détermine la fixation de l’oxygène sur les composés 
oxydables en décomposant l’eau, forme aussi de l’acide chlorhy 
drique, susceptible de se combiner avec l’oxyde formé. Enfin, et ce 
cas rend les calculs ordinaires inexacts, le chlore prend souvent 
pour son compte, et simultanément, une portion de l’oxygène et 
forme de l’acide hypochloreux, en proportion variable d’ailleurs 
suivant les circonstances. 
Il n’existe donc pas de valeur constante et applicable à tous les 
cas, pour les fixations d’oxygène accomplies par l’intermédiaire du 
chlore et de l’eau. De même, les oxydations effectuées au moyen 
de l’acide hypochloreux, surtout en liqueurs acides, se compli 
quent souvent de la formation simultanée des acides chloreux, 
chlorique et perchlorique. 
Avec les sels ferriques, il existe d’autres complications, dues aux
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.