CHAP. I. — HYDROGÈNE ET OXYGÈNE.
43
actions réciproques exercées entre ces sels et les acides chlorhy
drique et sulfurique d’une part; ou bien, entre les sels ferriques et
ferreux; ou bien encore, entre les chlorures alcalins, ou métalliques,
et les sulfates, ou réciproquement : actions secondaires qui peuvent
ajouter jusqu’à +6 Cal à la chaleur d’oxydation, calculée pour
chaque atome d’oxygène, d’après l’équation principale.
Avec le permanganate de potasse, à froid surtout, les oxyda
tions, en milieux neutres ou alcalins, précipitent dans le calori
mètre un oxyde manganique de composition variable. En milieux
acides, on doit tenir compte des réactions exercées sur les sulfates
et sur les chlorures potassique et manganeux par les acides sulfu
rique et chlorhydrique : réactions dont la valeur thermique varie
avec les proportions relatives et avec la quantité d’eau, etc.
On trouvera sur cette question des détails circonstanciés et une
discussion spéciale dans mon Mémoire, publié aux Ann. de Chim.
et de Phys., 5 e série, t. Y, p. 318 ; 1875.
Les memes observations s’appliquent aux méthodes de réduction
ou de désoxydation indirecte, si souvent employées par voie hu
mide; telles que l’emploi des sels ferreux, stanneux, de l’acide sul
fureux, etc. Les actions réciproques des systèmes salins, produits
dans ces réductions, donnent fréquemment lieu à des phénomènes
thermiques spéciaux, qui rendent fautive l’intervention des pré
tendues constantes de réduction.
Ce n’est pas à dire qu’il faille exclure des mesures thermochi
miques, les procédés d’oxydation ou de réduction indirecte, opé
rées par voie humide. Mais le calcul de ce genre d’expériences
ne saurait être fait, dans la plupart des cas, d’après la simple addi
tion des quantités de chaleur déduites des équations théoriques.
La seule méthode rigoureuse consiste à opérer les transformations
entre un état initial et un état final rigoureusement identiques,
sans se préoccuper de la connaissance, parfois incertaine, des
réactions intermédiaires, ni de la constitution chimique, réelle ou
supposée, des systèmes {voir, par exemple, les mesures relatives
à l’acide persulfurique, Annales de Chim. et de Phys., 6 e série,
t. XXVI, p. 543; 1892).
OZONE.
État allotropique de l’oxygène.
Poids moléculaire : 0z 2 =r0 3 =48. Gaz; une fois et demie aussi
condensé que O.