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rapports B H de la base à l’éloignement, le point visé peut se trouver à des distances
notablement différentes des deux points de vue; une égalisation du diamètre apparent des
images observées s'impose donc.
Cette égalisation est obtenue en faisant varier le grossissement des branches de lunette.
A cet effet, l’objectif situé après le prisme de Wollaston est composé de deux lentilles
susceptibles d’être déplacées dans la direction de l'axe de la lunette suivant une loi déter
minée de telle façon que le plan de 1 image reste fixe. Ces deux lentilles constituent un
véhicule pancratique commandé automatiquement par un système de cames.
En désignant par Fj et F 2 les focales de ces deux véhicules et par Di et D 2 les
distances dans l’espace du point visé aux deux points de vue, on doit avoir :
Fi F 2
Di D 2
En affectant des indices 1 et 2 les angles a, V et i matérialisés dans l’appareil, on
trouve que les distances D t et D 2 sont liées l’une à l'autre par la relation :
Fi cos ai cos ii = F 2 cos « 2 cos io
ou :
Fi cos ai F -2 cos a 2
V 1 + tg 2 ¿1 V 1 + l ë 2 Ï2
et comme tg i = tg i cos a, F x et F 2 doivent satisfaire à la relation :
Fi cos ai F 2 cos a -2
/ 1 + tg- i\ cos' 2 ai \j 1 + tg 2 i o cos a 2
L introduction d’une variation de focale en fonction des deux variables a et i serait
assez compliquée. Comme d autre part tg i ’ a sensiblement la même valeur pour les deux
rayons perspectifs homologues et que cette valeur ne varie en valeur absolue dans l’appa
reil que de zéro à un, on a adopté pour cette quantité une valeur égale à 1/2. La relation
qui lie les focales pancratiques Fi et F 2 est alors :
F i cos ai F 2 cos a 2
V i + 0,25 cos 2 ai V 1 + 0,25 cos 2 a-y
Dans ces conditions légalité de grossissement n’est pas rigoureusement réalisée; mais
le rapport des diamètres apparents varie peu. Il varie de 0,95 à 1,09 lorsque l’inclinaison i’
du plan de visée sur le plan de référence passe de 0 ° à 45°. La correction est rigoureuse
pour linclinaison i’ telle que : arc tg ï = 0 , 5 .
Dans la solution réalisée l’objectif pancratique de chaque corps de lunette comporte
une première lentille fixe et deux lentilles mobiles. Ces deux lentilles sont montées sur
deux chariots coulissants sur deux glissières rectilignes parallèles à leur axe.
Le déplacement de ces chariots est assuré par un système de deux cames montées
sur le même axe vertical et déplaçant chacune l’une des lentilles.
La rotation de l’ensemble des deux cames autour de leur axe commun est propor
tionnelle à l'angle d’azimut a. A cet effet, l’arbre des cames est relié à la règle d’azimut
correspondante par une bielle d’accouplement et deux manivelles parallèles.