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d) qu il est possible d'effectuer une transformation perspective, réduction ou agran
dissement, qui ramène les vues à la distance principale couramment utilisée
dans l'appareil de restitution au lieu d'utiliser des contre-types obtenus par
contact. Une telle transformation peut même tenir compte dans certains cas
des différences de distorsions entre l'optique de prise de vue et celle de resti
tution.
Il convient d'ailleurs de remarquer que, même dans les appareils qui ne sont pas basés
sur le principe Porro-Koppe, si la correction de distance principale est facile à réaliser,
le problème de la correction de distorsion subsiste dans son entier et impose suivant le cas
la construction de cames ou de dioptres correcteurs de grande étendue, adaptés à l’objectif
particulier de la chambre de prise de vue utilisée.
2° SENSIBILITÉ DE VISEE DES POINTS DES CLICHES.
La sensibilité de visée des points des clichés, qui est fonction de la dispersion des
pointés, est très sensiblement la même, qu'il s’agisse d’une observation directe du cliché
ou d'une observation à travers l’objectif (système Porro-Koppe) . Elle dépend dans la même
mesure de la finesse de l’émulsion et du pouvoir résolvant de l’objectif de prise de vue,
ainsi que des qualités de l’optique d’observation, à grossissement égal de celle-ci.
Signalons incidemment les avantages des dispositifs d’observation des clichés à l’aide
d un microscope ou d’une lunette binoculaire sur les appareils à observation directe d’images
projetées sur un écran. Dans les premiers, en effet, tout se passe comme si les clichés
étaient observés à la distance de quelques centimètres, alors que dans les seconds l’obser
vation est effectuée à plusieurs décimètres.
3° PRÉCISION DE LA MATÉRIALISATION ET DU REPÈREMENT DES RAYONS PERSPECTIFS.
Le principe Porro-Koppe, tel qu’il est appliqué dans le stéréotopographe type B.
permet une matérialisation très précise et un repèrement rigoureux des rayons perspectifs.
Le rayon perspectif est défini par la ligne de visée de la lunette. Etant située en tête
de tout dispositif optique mobile, c’es-à-dire immédiatement après l'objectif, cette ligne
est parfaitement stable par rapport au corps de la lunette.
Le réglage de l’ensemble « chambre de restitution - branche de lunette » est celui d’un
théodolite :
Réglage de « collimation », ligne de visée perpendiculaire à l'axe de bascule de la
lunette;
Réglage de « tourillonnement » amenant le plan décrit par la ligne de visée à être
parallèle à l’axe de pivotement de la chambre;
« Origine des angles verticaux », c’est-à-dire détermination de l’angle i 0 pour lecpiel
la ligne de visée est normale à l’axe de pivotement de la chambre;
« Origine des angles horizontaux » pour laquelle la règle des azimuts est parallèle
aux guides de translation du pont.
Tous ces réglages sont faciles à réaliser et à contrôler; ils sont en outre très stables.
La précision de repèrement du rayon perspectif matérialisé par la ligne de visée est de
l'ordre du milligrade.
4° PERFECTION DE LA RÉALISATION MÉCANIQUE DE LA SOLUTION GÉOMÉTRIQUE DU PROBLEME
DE LA RESTITUTION.
Le premier brevet du stéréotopographe (janvier 1920) était basé sur l’observation
d’une paire de clichés, suivant le principe Porro-Koppe, à l’aide d’un système de deux