Notion d'échelles et de quantité d'information
On peut poser le postulat
suivant (IV) : de deux documents de même type et de même qualité, celui
qui a l’échelle la plus grande présente la plus grande quantité d’informa
tion ; c’est-à dire que si pour les échelles des documents 1 et 2 on a :
> E 2 , cela entraîne Qj > Q 2
Il s’agît ici de la quantité totale d’information. Mais quand on
étudie un sujet particulier, ici les sols, l’information dont on a besoin
est moindre. Evidemment, on - peut mettre beaucoup d’éléments perçus sur
photographie, en relation avec certaines caractéristiques des sols, mais
ces relations sont plus ou moins fortes. La relation qui existe entre un
type de sol et la roche qyi constitue son substrat a des chances d’être
plus grande que celle qui peut exister entre un type de sol et la disposi
tion des villages. L’interprétation des sols à partir de documents de
télédétection se fera donc à partir d’intersections et d’unions de divers
éléments prélevés sur ces documents. Mais la plupart du temps, la quantité
d’information QP nécessaire à l’interprétation pédologique est inférieure
à la quantité d’information totale Q.
On a donc Q 1 = QP] + Q r i . Q r l étant la quantité d’information
résiduelle, non utile pour le pédo
logue.
On a de même Q2 = QP2 + Qr 2 •
Quand il s’agît de comparer divers documents de télédétection pour
une application particuIîère, ce que l’on doit comparer, ce sont les QP et
non les Q. Alors, l’échelle ne donne plus la relation qui existe entre les
quantités d’information. En effet, en reprenant les égalités précédentes,
si on a
QP] + Q r i > QP2 + Q r 2
on n’a pas forcément QP-j > QP 2
car rien ne prouve que Q r ^ = Q r 2
Il n’est donc pas certain qu’un document à petite échelle donne
moins d’information qu’un document à grande échelle. Par exemple, la pho
tographie ballon donne aussi bien que la photographie aérienne, tous les
anciens méandres de la Garonne.
Il faut donc aborder le choix des documents de télédétection, non
plus simplement en terme d’échelle, mais surtout en terme de quantité
d’information.
CONCLUSION
Les trois documents examinés permettent tous d’apporter une aide,
au pédologue, mais pour l’établissement de cartes de précisions différen
tes.
Les images sate I Iî tes présentent surtout l'intérêt de montrer
l’état des relations de contact entre deux unités qui se jouxtent par
I’intermédiaire des lignes de contraste .