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Commission 2
D. — Le matériel de navigation spécial aux vols d’altitude.
Aux grandes altitudes, les avions deviennent beaucoup plus sensibles,
d’une part à cause d’une insuffisance d’excédent de puissance, d’autre
part à cause de l’instabilité de l’air bien moins dense qu’au sol. L’axe
optique de l’appareil de prises de vues est donc balloté en tous sens et
l’on conçoit facilement la situation « désespérée » de l’observateur, attaché
à couvrir le sol par ses clichés aussi « théoriquement » que possible, si
son pilote n’a pas à sa disposition des instruments de bord appropriés lui
permettant de rectifier son vol. Parmi ces instruments, nous mention
nerons :
a) Le Clinomètre transversal. But : contrôler la stabilité latérale pour
assurer l'horizontalité des plaques dans cette direction. Deux types existent:
l’un très simple qui n’est autre chose qu’une liole de niveau à grand
rayon de courbure, l’autre (le seul qui nous intéresse d’ailleurs) beaucoup
plus précis, basé sur les variations d’un système pendulaire (Fig. 7).
Fig. 7 —Le clinomètre transversal.
b) Le Variomètre altimétrique. Les barographes ne sont généralement
pas assez sensibles aux grandes altitudes pour « tenir le palier » d’une
façon irréprochable. Au lieu de rechercher un instrument de même ordre
très précis, on se contente, arrivé à l’altitude désirée, (altitude fixée grossiè
rement par un barographe ordinaire) de constater des variations d’altitude
et de les corriger. Le variomètre altimétrique (système Badin par exemple)
accuse des dénivellations de l’ordre du mètre et convient parfaitement
bien à ces évaluation (Fig. 8 ).
c) Le Cinémo-Dérivomètre. Pour la restitution stéréophotogrammé-
trique, il est avantageux si nous nous plaçons au point de vue écono
mique, de réaliser aussi exactement que possible les corrections de dérive,
c’est-à-dire de faire en sorte que l’axe longitudinal de l’appareil de prise
de vues soit dirigé selon la ligne de vol. Aux basses altitudes, ces correc
tions s’évaluent facilement « à vue », les détails étant tous visibles et, en
particulier, les innombrables lignes droites (chemins, sillons, cultures)
qui sillonnent le paysage dans tons les sens. Aux grandes altitudes, il