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Commission 3
Il est vrai de dire que le prix des bons appareils de restitution — les
seuls à considérer en l’occurence — ne permet pas leur diffusion et que leur
amortissement n’est possible -— sans grever le prix de revient du plan
cadastral — qu’à condition d’assurer un travail régulier et continu au
restituteur. La prise des vues aériennes et leur restitution ne peuvent donc
se concevoir qu’effectuées par une Société ayant acquis un outillage et
une expérience indiscutables; mais cet organisme ne doit, en aucun cas,
se subsituer au géomètre lorsqu’il s’agit de dresser les plans cadastraux
définitifs, car il est des questions connexes que le géomètre doit parfaite
ment connaître pour satisfaire aux exigences de son métier. La Société
spécialisée dans l’exploitation de la photographie aérienne se borne à
prendre les clichés aériens et à les restituer au moyen de ses appareils
de façon à fournir un avant-plan cadastral.
Le canevas d’ensemble et la détermination par les procédés les moins
onéreux, et avec la précision requise, des points de restitution nécessaires
à l’exploitation des photographies aériennes, sont faits par des techniciens
spécialement rompus aux travaux de triangulation et de compensation des
réseaux triangulés. L’avant-plan établi, le géomètre du cadastre s’occupe —
point capital — de reviser sur le terrain le plan à fournir, afin de corriger
les défauts d’interprétation du restituteur (limites de cultures, limites de
parcelles).
La liaison entre l’organisme d’exploitation et le géomètre est réalisée
par l’administration centrale du cadastre qui s’assure que la société chargée
de rétablissement du plan exécute celui-ci avec les appareils les meilleurs,
conduisant au prix de revient le plus bas, en tenant compte de la précision
et en respectant les doctrines de la profession.
Le terrain à lever était de nature à rencontrer les différents problèmes
posés par l’établissement des plans cadastraux : partie urbaine et partie
rurale, quartiers nouveaux, transformation radicale de la topographie
existant sur les anciens plans, port et avant-port, bassin de chasse. Les
limites du terrain à lever avaient été fixées sur les cartes d’Etat-Major au
1/10.000 et englobaient 900 hectares de superficie à cadastrer à l’échelle
du 1 / 1 . 000 .
L’appareil photographique utilisé avait une focale de 21 cm. et utilisait
des bobines de 55 mètres de film de 19 cm. de largeur (dimensions utiles
pour une image : 18 x 18). L’altitude de prise de vues avait été fixée à
750 m.
Levers au sol. — Aucun point n’étant connu en coordonnées avec une
précision suffisante, il fallut commencer par reconnaître un terrain per
mettant la mesure d’une base ainsi que les sommets d’une triangulation
rigoureuse. La mesure de la base (1.137,635 m.) a été effectuée le long du