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Commission 3
bonne vision du terrain plat et boisé. Le report de nombreux points et
le travail de redressement lui-même exigeaient énormément de temps.
Pour obvier à ces inconvénients résultant des conditions locales, on
s’est attaché à rendre le redressement autant que possible indépendant des
données terrestres.
On sait que l’orientement d’un cliché aérien dans le redresseur d’après
des points de contrôle constitue une détermination indirecte de l’orienta
tion externe de la chambre de prise de vues. On détermine ainsi d’une part
l’inclinaison de la chambre, d’autre part l’altitude de la prise de vues,
c’est-à-dire l’échelle du cliché. S’il était possible de déterminer ces deux
grandeurs inconnues par une méthode directe, le redressement se trouverait
par là affranchi des points fixes. C’est vers cette solution que l’on tendait
en Finlande et, grâce aux recherches et expériences qui y ont été exécutées
indépendamment, nous disposons actuellement de méthodes et d’appareils
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qui permettent de déterminer directement, et avec un précision inattendue,
l’orientation externe de la chambre de prise de vues aériennes.
Déjà, en 1928, on a réussi à élaborer une méthode de détermination
directe de l’inclinaison de la chambre de prise de vues aériennes. Cette
détermination s’opère par le procédé dit du Lever de ¡’horizon, dû au lieu
tenant-général Nenonen, chef de l’artillerie finlandaise. Ce procédé consiste
à prendre, au même instant, un cliché du terrain, deux clichés de l’horizon
et un cliché d’un indicateur de niveau. Des données fournies par les deux
clichés auxiliaires on déduit l’orientation de la chambre de prise de vues
suivant deux directions. La figure 1 représente la chambre dite « chambre
Nenonen », employée à cette fin, dans sa forme actuelle. Elle a été cons
truite sur commande par la maison Zeiss-Aerotopograph.