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Commission 3
et l’erreur totale est la somme des erreurs particulières. L’erreur de position
croîtrait donc, pour M. Zeller, nécessairement comme le cube de la lon
gueur de chaîne; pour M. Lôfstrôm, comme son carré seulement.
En hauteur, M. Lôfstrôm a obtenu, pour une chaîne de 20 km. sans
points fixes intermédiaires, une erreur moyenne des points de contrôle de
± 3,4 m. et ± 3,7 m. Par contre, M. Zeller, en introduisant un point fixe
intermédiaire dans une chaîne de 17 km., en vue de calculer le terme de
second ordre de la formule de propagation des erreurs, a obtenu une erreur
moyenne de ± 4,4 m. sur l’altitude des points de contrôle. La longueur
de la chaîne et la grandeur des erreurs sont approximativement du même
ordre dans les deux cas, mais il est essentiel de remarquer que, pour
arriver à ce résultat, M. Zeller a eu besoin de points nivelés distants de
8 km., tandis que les points ayant servi à M. Lôfstrôm pour la fermeture
de sa chaîne étaient distants de 20 km.
Quant à l’aspect économique du problème, M. Zeller communique qu’il
a pu élaborer 3 à 4 couples de clichés par jour avec le procédé du nadir
par lui employé. M. Zeller estime ce procédé le plus économique. A
remarquer à ce sujet que ce procédé des points nadiraux a été déjà indiqué
par Gasser dans une demande de brevet formulée en 1915. En ce qui
concerne le côté économique, il est à remarquer que M. Brucklacher, qui
a effectué pour le compte de M. Lôfstrôm le travail au stéréoplanigraphe,
a pu exploiter 10 à 15 couples de clichés par jour, c’est-à-dire 3 à 4 fois
plus que M. Zeller.
On a aussi effectué plusieurs essais avec l’aéroprojecteur Multiplex.
La tâche proposée était d’orienter des séries de clichés par raccordement
de proche en proche et de les intégrer dans un réseau de points fixes. On
est arrivé à exploiter 18 à 20 couples de clichés par jour. Afin de rendre
l’aéroprojecteur Multiplex apte au procédé de la photogrammétrie à ligne
d’horizon d’après Lôfstrôm, on a créé un dispositif d’orientation simple
de telle sorte que les données tirées des clichés à ligne d’horizon peuvent
être immédiatement utilisées. Le rendement du travail se trouve donc
encore sensiblement augmenté.
En résumé, on peut dire que la triangulation aérienne, tant sous la
forme de triangulation spatiale que sous la forme de triangulation radiale,
s'est avérée très utile pour l’obtention des données nécessaires à rétablis
sement de cartes aux petites échelles. On dispose d’appareils appropriés
pour les différentes méthodes. Souhaitons qu’ils soient appliqués!
M. Santoni précise devant la Commission quelques-uns des résultats
qu’il a obtenus en triangulation aérienne en utilisant un appareillage
spécial établi dans ce but et pour lequel il fait intervenir la photographie
du soleil.