Première séance
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éloignés (intervalle de l’ordre de 10 secondes) que ces images présentent
des points plus foncés qui correspondent à une partie plus dense du
nuage de fumée. Ces points, considérés comme points homologues, per
mettent de faire de bons pointés et de bonnes mesures sur les images des
nuages.
Avantages de la méthode dans la restitution des bombardements balis
tiques. — Cette méthode apparaît d’autant plus séduisante qu’elle permet
la restitution de la vitesse propre de l’avion pendant le passage de bom
bardement balistique, à condition d’émettre la fumée un petit instant
avant le lâcher) de la bombe. Elle a de plus le grand avantage de simpli
fier considérablement la restitution puisqu’elle ne nécessite que l’exploi
tation de 2 plaques au lieu de 6.
Elle permet en outre d’émettre beaucoup plus raisonnablement l’hy
pothèse de la constance du vent en grandeur et en direction puisque l’on
n’opère plus que sur des temps très courts : quelques secondes au lieu
d'une vingtaine de minutes.
Diminuant la durée des vols, la nouvelle méthode entraîne une dimi
nution de dépense de combustible et permet d’amortir le matériel sur
un temps beaucoup plus grand.
Restitution photogrammétrique.
Exposé de la méthode.
La méthode de détermination de la vitesse propre par la méthode de
la fumée restait toujours une méthode stéréophotogrammétrique. Elle
avait l’inconvénient de nécessiter : l’emploi de deux appareils placés à
l’extrémité d’une grande base connue avec une grande approximation,
la simultanéité des déclenchements des deux objectifs, une exploitation
longue faite par un personnel spécialisé.
Le Centre de Cazaux était outillé pour de telles expériences.
Une remarque très simple a permis de restituter la vitesse propre,
la vitesse par rapport au sol, la vitesse du vent et l’altitude de l’avion
par l’emploi d’une méthode photogrammétrique ne nécessitant plus qu'un
seul appareil photogrammétrique.
En etîet, le rapport
/'
qui intervient dans les calculs de restitution
stéréophotogrammétrique est égal au rapport ^ dans lequel E désigne
l’envergure réelle de l’avion photographié et e l’envergure de l’image de
l’avion sur la plaque.