Full text: Quatrième Congrès International de Photogrammétrie

il 
Deuxième séance 
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Négligeant les indications de notre altimètre qui nous sert seulement 
à nous tenir à une hauteur approximative, propice à l’échelle voulue, 
nous pouvons, grâce au procédé Roussilhe, atteindre à une précision 
d'échelle rigoureuse à la restitution. 
Une base à 4 repères, dans laquelle le redressement d’un cliché ne 
présentera qu’une solution, peut toujours être déterminée sur le site. 
Déterminée soit avant, soit après la photographie, dans une reconnais 
sance au sol, sur des détails naturels du terrain visibles sur la plaque, elle 
sera reproduite sur l’écran du laboratoire à l’échelle voulue. Puis on pro 
jette le cliché. Quand, en le déplaçant, on obtiendra sur l'écran coïncidence 
des deux images, base photographique et base graphique, on aura en même 
temps redressement et restitution de la plaque. 
Nous avons là un procédé excessivement pratique et simple pour les 
relevés de reconnaissance. 
Dans les recherches opérées dans des régions trop éloignées pour son 
ger à y revenir au sol, nous avons obtenu la mesure de sites invisibles de 
terre en photographiant l’avion d’accompagnement posé dans le champ 
de la photographie. C’est ainsi qu’en 1930, nous pûmes mesurer la largeur 
de l’ancienne route de caravanes Palmyre-Hit, dont les bordures latérales 
devenaient invisibles à une faible hauteur au voisinage de terre. L’avion 
dont les dimensions sont connues devint ainsi à volonté une base linéaire, 
si on le photographie obliquement, ou une base à 4 repères servant à la 
restitution, si on le photographie verticalement. En pratique, à l’aide de 
mesures prises au sol dans les reconnaissances à terre qui suivent les 
recherches aériennes, les spécialistes de la restitution peuvent fournir à 
l’archéologue des plans de précision rigoureusement déterminée par eux. 
Ils obtiennent la précision de relevers faits au sol, quand nous leur donnons 
une documentation suffisante. 
On comprend les services rendus à la géographie historique et à l’ar 
chéologie par ces levers de plans rapides et précis. Au cours d’un seul 
vol de quelques heures le plan de plusieurs sites anciens peut être établi, 
qui demanderait des mois de travail à une équipe de topographes. Le 
fouilleur peut, à l’aide d’un plan aérien bien établi, avoir constamment 
sous les yeux le moyen d’orienter et de diriger ses recherches au milieu de 
vallonnements, compliqués ou peu apparents à terre, qui révèlent les 
traces d’une ville ou d'une agglomération ancienne. 
Photographie aérienne et ruines souterraines. 
La photographie aérienne est appelée à rendre à l’archéologie des 
services plus grands encore pour la découverte et le lever des ruines 
enfouies sous le sol et ne laissant absolument aucune trace à l’extérieur.
	        
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