Troisième séance
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Bureaux photogrammétriques appropriés. Mais dès qu’une restitution
rapide de nombreux levers devient nécessaire, comme c’est le cas pour
le lever de l’état des lieux, d’après notre expérience, seuls les dispositifs
de restitution automatique, dont peuvent se servir les profanes, et qui
laissent de côté les calculs, conduiront au succès. La preuve de cette con
clusion est apportée par l’introduction pratique de la stéréophotogram-
métrie et l’emploi développé de l’autographe de police Wild dans diffé
rentes administrations de police en Suisse.
La parole est à M. Ottolenghl, de VIstituto Rilievi Terrestri ed Aerei
pour lecture de sa communication sur les Levers terrestres en Italie.
Se référant à la communication faite au cours de la dernière séance par
M. Cassinis au sujet des travaux de photogrammétrie terrestre en Italie,
M. Ottolenghi présente quelques données sur deux travaux importants
exécutés par une maison italienne.
Ces deux travaux sont :
1) Le lever du glacier du Baltoro (Karakorum) ;
2) Le lever systématique d’un glacier effectué pendant 6 années consé
cutives en vue d’études glaciologiques.
Le lever du glacier du Baltoro (Karakorum) fut exécuté en 1929 par
S. A. R. le Prince de Savoie-Aoste, Duc de Spolète, et la carte, établie en
1934 par 1’« Istituto Geografico Militare », est la meilleure que nous ayons
de cette région; elle se substitue ainsi à la carte antérieure de Sir William
Martin Conway.
Gette nouvelle carte du glacier du Baltoro a été présentée par la délé
gation italienne au Congrès de Géographie tenue en Août 1934 à Varsovie.
Le lever porte sur une surface de 2.200 km 2 , la restitution est à l’échelle
de 1/50.000, avec courbes de niveau distantes de 50 m. La carte définitive
publié par l’<c Istituto Geografico Militare» est à l’échelle de 1/75.000.
On a aussi restitué une zone restreinte à l’échelle de 1/25.000, avec
courbes de niveau distantes de 50 m.
La restitution (environ 60 couples de clichés) a été difficile pour les
raisons suivantes :
1) Sur une surface d’environ 2.200 km 2 , on n’a pu réaliser que 14 points
de contrôle, dont 5 appartiennent à la triangulation indienne et 3 sont
constitués par les stations géodésiques de l'expédition.
2) Pour le calcul de certaines stations, on a dû calculer la vitesse de
mouvement du glacier, car certaines stations photographiques ayant été
signalisées le même jour, les photographies faites à une première station