Commission 4 b
32(3
Deuxième séance (29 novembre 1934)
Le président, M. Hasselwander, ouvre la séance à 9 heures et passe la
parole à M. Kôhnle qui donne lecture de sa communication :
LES PRINCIPES ET L’APPLICATION DE LA RADIOGRAMMETRTE
« Dans la reproduction d’un objet à 3 dimensions, l’essentiel est que la
projection se fasse de 2 centres différents. Dans le cas des rayons X, pour
des raisons techniques, il ne peut être question que de projection centrale.
La détermination d’un point dans l’espace à l'aide de 2 rayons de projec
tion est d’autant plus facile à atteindre que l’angle où se coupent les rayons
de projection, est plus grand. Ainsi, dans la théorie, la projection rectan
gulaire, serait la plus favorable. Or, en pratique, il est plus avantageux
de faire un couple d’images stéréoscopiques se prêtant à une vision subjec
tive directe, parce que le radiogramme ne montre pas toujours des points
« discrets ». Ainsi s’opposent les besoins d’une reproduction exacte en
relief et d’une projection optimale géométrique.
L’application pratique de la radiogrammétrie dépend, d’un côté, de
questions physiques et techniques, d’un autre côté, des conditions qui sont
exigées si on attend de bons résultats de l’image plastique. A cause des
difficultés physiques et techniques, il est nécessaire d’observer certaines
conditions au lever stéréophotogrammétrique, tels que la distance prin
cipale, la netteté de l’image, la durée de l’exposition. Les détails d’un radio
gramme ne sont que des ombres et c’est pourquoi les images stéréosco
piques ne peuvent être prises l’une après l’autre; l’exposition simultanée
du couple d’images d’après la méthode d’obturateur à rideau et la méthode
à réseau (Berthier, Ives) a d’autres désavantages. Par là, la pratique de
cette méthode est limitée.
Il n'est pas possible de réaliser toutes les conditions avec un seul ins
trument et les appareils qui se trouvent sur le marche ne satisfont pas à
toutes les exigences à la fois, comme nous l’avons mentionné ci-dessus.
Cependant le dernier but reste l’obtention de couples d’images simul
tanées. A cette exigence satisfait provisoirement la méthode à réseau.
Malgré ses défauts, elle rend d’excellents services à la connaissance de la
structure et des fonctions des organes à mouvement autonome. D’un
usage raisonné de la Méthode photographique dans la Radiographie, la
médecine pratique et l’investigation scientifique peuvent attendre d’excel
lents résultats ».