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Commission 4 b
Les radiographies planes exposent, à cause de la projection centrale,
à de graves erreurs, ainsi qu’on le voit sur un premier exemple de frac
ture du col du fémur. Seule la position légèrement élevée du trochanter,
et non pas une ligne de fracture reconnaissable, nous a déterminé dans ce
cas à recourir à la stéréoradiographie, qui a mis en évidence, à notre plus
grand étonnement, une forte dislocation osseuse avec une fente de frac
ture béante.
Le mécanisme des déformations due à la projection centrale sur clichés
plans est illustré par des planches et esquisses. Les proportions réelles
ressortent des images faites d’après des moulages stéréoplastiques.
Dans le cas de luxation invétérée du fémur, on applique une méthode
opératoire dont la priorité revient, d'après les recherches bibliographi
ques récentes, au chirurgien français, le Professeur Fiiôlich, de Nancy.
On sectionne le fémur à la hauteur de l’articulation coxale, celle-ci
recevant alors le fragment inférieur de l'os. Seule la stéréoscopie aux
rayons X permet de constater si le fragment s’est bien soudé à l’articu
lation et non pas en avant ou en arrière d’elle. L’auteur illustre cet exemple
par les vues d’un moulage stéréoscopique.
La restitution de l image radioscopique est encore plus importante pour
la recherche, car, en Orthopédie, dans les études scientifiqiues, la déter
mination exacte des formes constitue obligatoirement le point de départ
de tout raisonnement causal.
Sous ce rapport, la mesure et la reproduction plastique de radio
grammes stéréoscopiques sont supérieures à l’étude sur cadavres. Elles
permettent d’éviter les déformations post-mortem, les contractions et les
gonflements tissulaires qui modifient la position relative dés pièces
osseuses entrant dans les articulations, la position relative de ces pièces
étant essentielle. C’est ce qui ressort nettement des images de la tête du
fémur faites d’après des moulages stéréoplastiques dans un cas de coxa
vara et un cas de coxa valga. Sur ces images, la tête du fémur est vue
d en haut, de côté et d’avant, l’image du fémur du côté sain se trouvant
projetée sur l’image du fémur atteint. De ces images, l’auteur tire des
conclusions importantes sur la pathologie de la croissance osseuse. Le
procédé de restitution stéréoplastique doit naturellement garantir une
reproduction absolument fidèle, comme c’est le cas dans la méthode
Hasselwander où l’observation stéréoscopique se fait dans des conditions
rigoureusement identiques à celles de la prise de vue, celles-ci étant
adaptées aux possibilités visuelles de l’observateur (écart des 2 yeux,
etc...).
Pour terminer, l’auteur montre comment on peut suivre, par le procédé
stéréoscopique, les variations de longueur d’un muscle, à l’aide de la