Quatrième séance
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I. — « La Commission émet le vœu que, considérant l’importance des
résultats déjà obtenus dans les recherches d’anatomie, de pathologie et
d’anthropologie, les Congrès nationaux et internationaux de radiologie
comportent toujours, à l’avenir, des sections organisées de stéréoradio-
diagnostic, étudiant à la fois les questions théoriques et pratiques de la
Radiogrammétrie ».
II. — « La Commission émet le vœu que les organisations nationales
et internationales fassent appel, à côté des chercheurs et des praticiens, à
des physiciens, à des physiologistes et à des mathématiciens s’intéressant
aux perfectionnements nécessaires dans la technique et le matériel ».
Les vœux, ainsi formulés, sont adoptés.
M. Hasselwander passe la Présidence à M. Kohnle, qui donne lecture
de sa communication :
LA PHOTOGRAMMETRIE DANS LA CRIMINALISTIQUE
« Il y a bien 25 ans qu’on a essayé par l’image perspective d’une photo
graphie simple prise sur les lieux d’un crime de déterminer la dispo
sition des objets dans l’espace.
Même avec des moyens simples ont peut compléter de cette manière la
prise de vue de l’endroit. Mais l'application de la méthode a ses limites
(les objets à mesurer doivent être visibles sur un plan horizontal). Il n’y
a que la méthode de mesure sur un couple d’images qui offre la possibilité
de constater les relations d’espace sur les lieux.
Comparée avec la Photogrammétrie terrestre, cette branche de Photo-
grammétrie est encore très peu développée, non pas à cause des difficultées
techniques, mais à cause du manque d’intérêt en général que cette question
a rencontré jusqu’à présent. Récemment, on a construit plusieurs appareils
spéciaux qui suffisent aux exigences réclamées. Ainsi la voie est tracée
à cette méthode; le courage de suivre cette voie dépend de la connaissance
de ce qu’on peut et doit accomplir dans chaque cas particulier. Le fait
que des dépositions des témoins et des indices dépend la marche d’une
instruction judiciaire, détermine la valeur des méthodes d’instruction.
L’enquête faite sur les lieux n’est pas restreinte à l’application de la
lumière visible. Non seulement la lumière ultra-violette ou infra-rouge
peut nous apporter des connaissances nouvelles, ce sont aussi et surtout
les rayons X, qui ont fait leurs preuves en médecine, qui peuvent faire
apparaître ici les lieux de crime sous un aspect nouveau. Non seulement
l’enquête sur la composition des objets particuliers (excavations utilisées