Première séance
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Aux premières pluies d'automne, la steppe reverdit brusquement, mais
en teintes différentes suivant la perméabilité et les vallonnements du sol.
Elle reste plus claire là où se cache une ruine souterraine, par suite de la
perméabilité moindre ou de la végétation gênée par la dissolution de la
chaux des murailles anciennes. Elle prend une teinte plus sombre dans les
dévallonnements d’une ancienne chaussée ou d’un ancien fossé.
Quelques centimètres de dépression suffisent à garder plus d’humidité.
Aux premières chaleurs du printemps, sous l’action brutale du soleil
qui dessèche la végétation en quelques semaines, le phénomène identique
se produit sur les teintes de 1a, steppe.
Pour la photographie aérienne de ruines souterraines absolument
invisibles à l’œil, il semble bien qu’il faille faire intervenir la question
d’actinité du terrain dans les sites envisagés. Des plaques à émulsion ordi
naire ou, mieux, à émulsion spéciale, révèlent des détails que l’œil ne
perçoit nullement, même d’avion.
Le procédé de l’éclairage rasant, renforcé par les variations de teinte
de la steppe, fut mis au point avec mes collaborateurs du 39 e Régiment
d’Aviation du Levant de 1925 à 1929, puis résolument employé de 1929
à 1932. Les ruines de la zone frontière de l’Empire romain dans le Désert
de Syrie, dont un tiers environ enfouies sous terre, furent ainsi relevées
rapidement et photographiées, sur une distance en ligne droite de 750 km.
et une largeur de 100 à 200 km.
Le principe fut établi qu’une ruine ancienne, enfouie à 1 m. environ
sous la steppe, pouvait être observée d’avion et photographiée.
Le problème restait entier pour les reconnaissances aériennes menées
aux heures médianes de la saison chaude : éclairage éblouissant et élevé,
dessèchement entier de la végétation. C’est ici qu’intervint l’emploi du
contre-j our.
B. — Contre-jour. — Dans le Désert de Syrie, pendant les heures
médianes du jour, durant la saison chaude (de mai à septembre, théori
quement entre 10 heures et 15 heures, pratiquement dès 8 heures et même
7 heures du matin), des difficultés spéciales s’offrent pour la prise des
vues panoramiques, comme d’ailleurs pour l’observation du terrain sur
volé. Il est à peu près impossible, sans écran à l’objectif, d’obtenir des
vues obliques, nettes comme détails et non surexposées et voilées.
L’atmosphère éblouissante que le photographe observe entre lui et le
sol est due à 2 causes :
1° Lumière très violente due à une réverbération du terrain (que ce
dernier soit la steppe gris-blanchâtre, entièrement desséchée et sans végé
tation, dans le Hamad, ou l’étendue uniforme de pierres de basalte ou de
coulée de lave, réagissant comme une véritable miroir, dans le Harra ).