Première séance
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(fig. 4), ou un objet éclairé se déplaçant en ligne droite d’un mouvement
uniforme, ou tombant en chute libre, etc. La mesure de l’angle au centre
de l’arc enregistré ou la mesure de la longueur de la traînée permettent,
connaissant le mouvement, de calculer le temps de pose.
La remarque suivante permet de tirer de cette méthode des renseigne
ments beaucoup plus complets. Supposons que l'objet mobile soit un point
lumineux éloigné, éclairant seul l’obturateur. L’éclairement dans le plan
de cet obturateur est uniforme. Dans ces conditions, le flux transmis par
l’obturateur sera, à chaque instant, proportionnel à la surface découverte.
Ce flux variable se retrouvera intégralement dans l’image du point lumi
neux fournie par l’objectif sur la surface sensible. Les méthodes de la
photométrie photographique nous permettront de déduire de l’étude des
variations de noircissement de la trace enregistrée les variations correspon
dantes du flux ayant traversé l’obturateur à chaque instant.
Pour déterminer cette relation entre le noircissement et les flux, il est
nécessaire de connaître les propriétés sensitométriques de l’émulsion uti
lisée, dans les conditions mêmes de l’expérience. En effet, pour les temps
de pose très courts que nous avons en vue, les méthodes sensitométriques
ordinaires, à temps de pose lents (le disque de Scheiner, par exemple)),
ne pourraient donner que des résultats très erronés, la loi de réciprocité
ne pouvant être admise que dans des intervalles très restreints de temps
de pose.
Pour nous placer dans des conditions identiques à celles de l’expérience,
nous ferons l’épreuve sensitométrique avec le temps de pose, en faisant
varier l’intensité. Pour cela, nous remplacerons le point lumineux par une
fente fine éclairée perpendiculaire au déplacement, contre laquelle nous
placerons un coin absorbant étalonné. L’impression produite par cette
fente dégradée nous fournira à la fois l’enregistrement des flux et la courbe
sensitométrique.
Établissement de la courbe de fonctionnement de l’obturateur.
Les enregistrements obtenus seront la trace sur la surface sensible de
la fente dégradée perpendiculaire au mouvement. Ils se présenteront eux-
mêmes sous la forme d’une bande dégradée, rectiligne ou circulaire sui
vant la forme du déplacement imprimé à la surface sensible (fig. 7).
Les mesures à effectuer avec un microphotomètre seront de deux
sortes :
1° Mesures de noircissement dans le sens du mouvement de la surface
sensible, suivant le cercle de plus grande densité photographique. On
obtient ainsi une courbe fournissant les densités en fonction du chemin
parcouru. Ce chemin, connaissant la vitesse de rotation ou de translation