Première séance
or
auquel est adjoint un dispositif de lentilles de champ F, donne une image
du sol en K. Cette image est vue à travers la lentille J par l’observateur..
Les miroirs G et H permettent, d’une part, de raccourcir la longueur du
système d’optique, d’autre part, de donner à la lentille J, par rapport à
l'extrémité du tube objectif C, une orientation et une distance quelconques.
Sur la lentille J est placé un réticule avec réseau de fils parallèles et
repères altimétriques.
La boite A sert de support aux miroirs et au tube. Construite en bois-
contreplaqué et entoilé, elle est très légère et solide.
L’appareil ainsi réalisé constitue un périscope d’un genre spécial avant
un champ de vision très étendu, et permettant de voir l’image du sol des
deux yeux, sans verre dépoli. La distance normale d’examen est 75 cm.,
mais l’observateur peut déplacer l’œil de 12 cm. transversalement, et de plus
d’un mètre de distance sans cesser de voir l’image.
Emploi. — Les applications du géoscope, véritable périscope de l’avion,
sont très nombreuses, puisqu’il permet de faire disparaître tout angle mort
gênant.
Dans le pilotage, il sert à voir le sol à la verticale pour suivre une route
ou passer sur un point choisi.Si le pilote ne voit pas devant lui, cas fré
quent dans les avions rapides, un géoscope rectiligne lui donne un angle
de visibilité suffisant pour se recouper avec les angles de visibilité latérale.
Dans la navigation, le réticule facilite toutes mesures de vitesse et de
dérive.
Pour la photographie, un réticule spécial placé en E peut projeter sur
l’image du sol le champ couvert par l’objectif photographique, et permet
un recoupement exact des clichés.
La grande lentille J est placée de telle sorte que l’on puisse voir le
paysage sans effort. Pour le pilote on la place de préférence dans la planche
d’instruments de bord de telle sorte qu’elle puisse être vue en même temps
que les appareils de contrôle.
L’extrémité du tube B a un diamètre de 5 cm; il n’est donc nécessaire
de percer la toile du fuselage ou la coque que d’un trou de ce calibre.
Cet appareil, dont la réalisation remonte déjà à plusieurs années, a
soulevé certaines critiques, relatives à l’encombrement qu’il occupe devant
le pilote ou devant l’observateur.
Cette critique vient de la tendance, qui a prévalu quelque temps, d'exé
cuter la photographie aérienne à bord d’avions insuffisamment étudiés
pour ce genre de travail, et ne fournissant pas une place suffisante pour
l'équipage ainsi que pour le matériel de navigation et de prise de vues.
C’est une erreur que l’expérience condamne et sur laquelle il y a lieu
d’attirer l’attention de la Commission».