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Commission 2
Le but de l’expérience était de rechercher si les résultats ainsi obtenus
pouvaient être mis en parallèle avec ceux que donne le procédé normale
ment employé dans l’Armée de l’Air : tirage direct de grands négatifs.
Telle est la question que nous soumettons à votre appréciation. Nous
nous permettrons toutefois d'attirer votre bienveillante attention sur les
quelques points suivants :
L’expérimentateur ayant choisi volontairement des conditions d’exécu
tion défavorables, la luminosité était médiocre; les cumulus dont le
ciel était à moitié couvert se reproduisaient sur le sol en taches sombres
que vous pourrez constater sur les épreuves. Les remous atmosphériques
assuraient à l’avion un mouvement constant et brusque autour de ses
différents axes. Enfin, le moteur gauche du Leo 20, porteur de l’appareil
photographique, tournait à un régime supérieur de 100 tours à celui du
moteur droit. Ce décalage intentionnel avait pour but de provoquer de
fortes vibrations dans la cabine de navigation où se prenaient les vues et il
ne s’en fit pas faute.
Nous devons signaler de plus que l’agrandisseur utilisé avait été cons
truit à l’aide de moyens de fortune. Le parallélisme des clichés et du papier
sensible était sommaire; l’éclairage était réalisé par une lampe de 60 bou
gies; l’objectif était celui de l’appareil de prise de vues.
Nous osons espérer que, tenant compte de ces différentes considéra
tions, vous accorderez aux épreuves qui vous sont soumises une qualité
analogue à celle qu’obliennent en général les sections photographiques
aériennes.
S’il est admis qu’un « recoupement » tel que celui que nous vous
présentons peut être utilisé aux fins d’interprétation désignées aux docu
ments de ce genre, il nous restera pour gagner la cause des petits formats
agrandis, à faire ressortir les avantages incontestables et de toute nature
qu’apporte au photographe aérien l’application du procédé envisagé.
Voyons d’abord l’appareil de prise de vues :
Il pèse 500 grammes, a les dimensions d’un paquet de cigarettes,
possède un objectif à 3 lentilles très lumineux et intégralement corrigé
(ouverture f : 3,5). Un obturateur à rideau permet de réaliser des vitesses
de 1/500 de seconde.
En armant cet obturateur, on déplace la pellicule de la quantité néces
saire à la prise d’une nouvelle vue.
La surface négative utilisée est le film de cinéma perforé (Standard).
Cette description contient en puissance l’exposé des avantages et des
inconvénient du procédé proposé. Il semble intéressant cependant de les
énumérer et de les comparer à ceux de la méthode normale.