Deuxième séance
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Poids et encombrement.
Il est inutile de rappeler l’importance de ces deux facteurs en
aviation.
Or, dans la poche de genou d’un pantalon Lemercier on peut trans
porter l’appareil et facilement 4 chargeurs contenant chacun 2 mètres de
film, soit 200 clichés, soit, à une altitude de 1.200 mètres, la représentation
d’une bande de 150 kilomètres sur 500 mètres de largeur pour un poids
total d’environ 700 grammes. Toute comparaison serait superflue.
Robustesse.
Un tel appareil est extrêmement robuste. Aucun organe extérieur ne
peut être maltraité.
Facilité de manœuvre.
Aucune mise au point n’est nécessaire (faible distance focale de 5 cm.).
Dans ces conditions, l’opération la plus délicate de la prise de vues est
évitée. Les réglages de la vitesse d’obturation et de l’ouverture de l'objectif
sont immédiats. Enfin, il est impossible de doubler un cliché ou de le
laisser vierge, puisque le même mouvement commande à la fois l’armement
du rideau et l’escamotage du cliché précédent.
D’ailleurs l’appareil n’est pas fait spécialement pour la photographie
aérienne; on peut y apporter de nombreux perfectionnements, tels que l’ad
jonction de petites poignées de maintien et l’accroissement du diamètre
des boutons de commande qui faciliterait la manœuvre avec de gros
gants.
Surface sensible.
On obtient facilement une planéité parfaite de la minuscule surface
que représente un cliché.
D’autre part on trouve couramment dans ce format des émulsions
extrêmement rapides atteignant 25° Sheiner. Le grain de l’émulsion
utilisée est très fin et permet de très forts agrandissements.
Objectifs.
Il est certain que, toutes choses égales, on peut corriger beaucoup plus
facilement un système de lentilles destiné à couvrir une petite surface
qu’un autre système fait pour une surface 100 fois plus grande. Ceci permet
d’obtenir à bon compte pour les petits formats des objectifs très lumineux,
dont l’ouverture, pouvant aller jusqu’à f: 1,5, permet de très courtes durées
d’exposition.
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