WORKING GROUP 2
GERARDS
Analyse photogéologique
Signalons d’abord que cette analyse est facilitée par l’absence de grandes
forêts. La végétation générale du pays est la savane, accompagnée de quelques
galeries forestières. La méthode employée a été celle de la photogéologie
“pré-contrôlée” décrite dans une communication séparée.
Après report objectif de toutes les observations existantes, une première
confrontation des photos avec elles a rapidement montré que la morphologie
était en rapport étroit avec la lithologie. Quelques coupes détaillées, dépouil
lées des interprétations partielles qui les travestissaient, ont établi la va
leur pour ces régions de l’échelle stratigraphique définie dans les zones
voisines; des critères d’identification sur photographies aériennes des diverses
entités stratigraphiques ont rapidement été dégagés. L’élément directeur est la
morphologie.
1. Dans les régions fortement plissées, la tillite inférieure détermine, ainsi que
le notait P. Antun au nord de Kinkenge, une chaîne de hautes collines
trapues et arrondies qui dominent tout les paysage. A partir d’elles, le relief
s’abaisse d’une part vers des dépressions occupées par les formations schisto-
calcaires, d’autre part vers le noyau de roches mayumbiennes de l’anticlinal
de Kimuaka-Kinkenge.
a. Dans le sens tillite inférieure - informations schisto-calcaires, on rencontre
d’abord, flanquant la tillite, une bande de collines assez douces, délimitées
par un réseau hydrographique peu orienté, formant un premier étage alti
métrique en contrebas de la tillite, et qui correspond aux couches inférieures
du système du Haut Shiloango (Louila), soit le ShI à dominante lithologique
de schistes phylladeux et de quartzophyllades.
Vient ensuite un étage altimétrique inférieur délimité du côté du ShI par
un ressaut de terrain et une rupture de pente assez nette. Il s’abaisse régulière
ment jusqu’à une étroite dépression allongée dans le sens de la stratification,
et qui le termine. Cet étage altimétrique correspond aux formations ShII du
système du Haut Shiloango (Louila), et sa physionomie correspond bien à la
lithologie. En effet, le ShII débute par un niveau de quartzite (“q. de Bem-
bezi”) qui justifié la présence d’un ressaut de terrain. La pente régulière du
terrain à partir de ce ressaut résulte de l’inclinaison du niveau de quartzite
et en suit le sens. Des rivières conséquentes s’allongent suivant la plus grande
pente en un réseau sub-parallèle. La dépression allongée qui délimite l’autre
côté de l’étage correspond à la bande de calcaire argileux de Sekelolo.
Après cette dépression allongée, on rencontre presqu’invariablement une
petite crête bien exprimée qui correspond à la tillite supérieure. Ce niveau
conglomératique, situé stratigraphiquement entre le calcaire argileux de Seke
lolo et les dolomies de la base du système schisto-calcaire, s’exprime de façon
très apparente en raison de sa plus grande dureté mais aussi de la solubilité
des roches carbonatées qui l’entourent. Sa nature conglomératique favorise
en outre la formation d’affleurements ou de “bourrelets” qui apparaissent sur