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OPTIMISATION DES DATES D’ACQUISITION DES IMAGES TELEDECTION EN ZONE
SOUDANO-GUINEENNE POUR UN SUIVI DES ECOSYSTEMES.
Dr. Cheick Hamala DIAKITE
Laboratoire Sol Eau Plante
INSTITUT D’ECONOMIE RURALE
BP : 262 Tel (223) 24 61 66 Fax: (223) 22 37 75
Bamako, Rép. du Mali
Commission VI, Working Group 3
RÉSUMÉ: Une analyse des espèces végétales (Isoberlinia doka, Vitelaria paradoxa, Andropogon gayanus, pterocarptus
erinaceus, Detarium microcarpus, Daniela oliveri, Parkia biglobosa, Elymandra androphila, Andropogon pseudrapricus,
Pennissetum redicellatum), localisées dans la zone teste située entre le Fié et le Sankarani (affluents du fleuve Niger au
Mali), est effectué à partir d’une campagne d’opération de terrain.
L’étude des variations saisonnières et de la phénologie des différentes espèces permet de définir une optimisation des
dates d’acquisition des données de télédétection pour la réalisation du suivi des écosystèmes.
ABSTRACT: An analysis of vegetal species (Isoberlinia doka, Vitellaria paradoxa, Pterocartus erinaceus, Detarium
microcarpus, Daniella olivera, Parkia biglobosa, Andropogon gayanus, Elymandra androphila, Andropogon
pseudrapricus, Pennissetum redicellatum) localized between the Fie and the Sankarani (both tributaries of the Niger
republic of Mali) is effected through a field work campain.
A study for seasonal variations and for the phenology of different species leads to the definition of optimum remote
sensing data acquisitions. Hence, the follow-up of ecosystemes can be undertaken.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le choix de la ou des période(s) d’acquisition des
données de télédétection relatives aux régions tropicales
nécessite une connaissance approfondie des périodes
d’activités du tapis végétal et des espèces herbacées et
ligneuses qui le composent. Ainsi , la phénologie est
établie pour chaque espèce (arbres, arbustes) existant
dans la région d’étude. Elle témoigne de l’ajustement très
fin de l'activité métabolique aux variations du milieu et
apparaît donc comme un indicateur des conditions
écologiques immédiates. En zone tropicale, les conditions
phonologiques de longue durée sont rares. Les
informations concernant l’évolution de quelques espèces
sont élaborées avec la collaboration des notables des
différents villages de la région d’étude et a partir des
documents disponibles réf.(7). Quelques caractéristiques
principales des espèces étudiées ont également été
repérées.
La région d’étude (Sorondian) se situe a environ a 120 km
de Bamako réf.(5). Elle jouit d’un climat soudano-guinéen.
Elle représente 6% du territoire dans l’extrême sud du
pays entre les 11° et 12° de latitude nord. Elle se localise
entre deux affluents du fleuve Niger (le Fie à l’ouest et le
Sankarani à l’est) et s’étend au sud-ouest du barrage de
Sélingué. Elle correspond au secteur de la troisième
région administrative de la république du Mali (Sikasso)
formant frontière à l’ouest par le cercle de Kangaba
(2eme région administrative “Koulikoro”). Cette limite se
trouve matérialisée par le Fié. Au sud, de la république de
Guinée borde le secteur.
CARACTERISATION DES ECOSYSTEMES
Afin d’éviter toute confusion, nous avons recherche la
définition la plus précise des écosystèmes
caractéristiques de la région étudiée réf.(3). Ainsi, nous
avons observe 8 écosystèmes qui se distinguent par leur
physionomie et leur composition floristique.
LA FORET-GALERIE
Elle se présente sous l’apparence d’une futaie d’arbres de
hauteur moyenne (12 a 15 m), a cime presque jointives
recouvrant un sous-bois arbustif plus ou moins dense (3 a
6 m de haut) celui-ci domine une strate plus basse
constituée surtout par des herbacées vivaces. Elle
toujours composée de quelques Isoberlinia doka, Lophira
lanceolata, Parinari curatellifolia, Pericopsis laxiflora,
Pterocarpus erinaceus, Combretum micranthum qui
représentent environ 80 a 90% des végétaux présents.
Dans le secteur d’étude, les arbres parmi lesquels
l’espèce grégaire du genre Isoberlinia, ont des cimes plus
ou moins jointives surplombant un sous-bois graminée en
généralement sans arbuste. Ils ont une hauteur
généralement supérieur à 12 m.
En dendrométrie, le volume de bois de cette formation est
de 60 a 100 m3 par hectare.
Deux phénomènes peuvent être à l’origine de la forêt-
claire. Le premier provient de l’exploitation d’une foret
initiale plus dense et plus riche floristiquement. Lorsque
cette dernière a été défrichée à des fins agricoles, seule
les arbres utiles ont été conserves. La seconde
explication est la dégradation d’une foret plus dense
consécutive à crise climatique marquée par une
augmentation prolongée de la sécheresse.
LA SAVANE
Le terme savane a été utilisé pour designer une formation
végétale dans laquelle la strate herbeuse, comprenant
essentiellement des espèces vivaces, est l’élément
principal. La densité des arbustes et des arbres détermine
la physionomie de la savane et permet de distinguer les
types suivants :
- la savane herbeuse,
- la savane arbustive,
- la savane arborée,
- la savane boisée.