Full text: International cooperation and technology transfer

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jusqu'à 1 m de diamètre. A la fructification se développent 
des tiges rigides et fibreuses pouvant atteindre 1 a 3 m de 
haut. Les feuilles sont allongées, pointues et peuvent 
avoir 45 cm de long. Elles pressentent une forte nervure 
médiane blanche. Leur particularité est la diminution de 
largeur bien marquée à la base sur une dizaine de 
centimètres. 
L’espèce se reconnaît assez facilement par ses feuilles à 
nervure blanche bien soulignée et au rétrécissement 
basal qui , par les inflorescences velues blanches sur 
certains échantillons, fait penser a un pétiole. 
L’Andropogon gayanus manifeste une grande plasticité 
aux conditions pluviométriques et s’accommode de 
saisons sèches se prolongeant de 7 à 8 mois. Il semble 
même qu’une saison sèche de plus de 2 à 3 mois 
favorises la plante en éliminant les espèces concurrentes. 
Les exigences, quant aux sols, sont aussi peu définies, la 
plante poussant sur des types de sols très divers. Toute 
fois, les sols lourds à drainage difficile paraissent moins 
propices. 
L’utilisation dAngropogon gayanus comme espèce de 
prairie temporaire incluse dans la rotation et hors 
assolement en prairie permanente se propage dans la 
région. L’espèce se développe dans la première moitié de 
la saison des pluies. Cela est lié, soit à la coupe, soit aux 
restes pressants après les premiers pâturages (fin de la 
saison esche). A la fin des pluies, lAndropogon gayanus 
se trouve au maximum de sa croissance(1 3 m de haut) ; 
il est au stade de la fructification. Il résiste bien aux feux 
de brousse (novembre décembre). Les repousse après 
brûlis sont très apprécies du bétail. 
ANALYSE DES ESPECES LIGNEUSES ET 
HERBACEES SUIVANT LA CLIMATOLOGIE 
Dans cette étape, nous analysons, à partir des espèces 
dominantes dans la région, l’action des variables 
météorologiques sur le milieu. Une telle étude, 
couramment appliquée en agronomie, peut s’avérer utile 
sur un paysage naturel ; d’autant plus que la pluviosité 
est, à priori, un facteur très influent sur les plantes. Nous 
utilisons un logiciel appelé Bipode (IRAT SOPRA). Les 
données météorologiques disponibles proviennent de 
l’O.M.V.N. (organisation de mise en valeur du Niger). 
Elles s’étalent sur 10 ans et s’accompagnent des 
caractéristiques des principales espèces (ligneuses et 
herbacées) de la région d’étude. 
OPTIMISATION DES DATES D’ACQUISITION 
L’utilisation de la télédétection sur un milieu a formation 
végétale repose en grande partie sur la réponse spectrale 
influencée par le niveau d’activité chlorophyllienne. Il 
convient, compte tenu de l’organisation et de la 
composition du secteur, d’obtenir le maximum de 
données avec une discrimination optimale. Cette 
opération doit prendre en considération les fauteurs 
particuliers à la région d'étude tels que : 
La saison, 
Les feux de brousse se produisant d’octobre a avril selon 
les secteurs. 
ANALYSE DES RESULTATS 
- La phénologie des espèces ligneuses de la région 
d’étude décrivant la phase de floraison et de fructification 
de décembre à février, une discrimination par catégorie 
semble difficile. L’activité chlorophyllienne (feuillus) et 
l’absorption (non-feuillus) pour la grande parie des 
ligneux, se situent presque à la même période. Néamoins 
à la période précise quelques distinctions apparaissent 
entre elles selon la phénologie. 
De septembre a fin novembre dans l’ensemble, toutes les 
espèces ligneuses sont feuillues. 
Pour quelques espèces particulières d’une formation ou 
d’un écosystème forestier, une différenciation, avec un 
risque de nébulosité dû à l’harmattan, semble possible 
entre les espèces ligneuses. Bien entendu, à ces 
périodes, les feux de brousse ont une forte probabilité de 
se produire. 
- En raison de leur phénologie liée à la pluviométrie, une 
discrimination entre les espèces herbacées s’avère 
irréalisable. Selon l’action du milieu et compte tenu de 
quelques facteurs tels que la période, les feux de brousse 
permettent une meilleure localisation de lAndropogon 
gayanus. A la saison des pluies, l’espèce se trouve 
encore en pleine activité végétative. 
CONCLUSION 
La généralisation des résultats sur l’ensemble de la région 
réduit les périodes d’acquisition des données de 
télédétection déjà définies. Ainsi, pour le secteur 
(soudano-guinéen), le mois de septembre semble être la 
période idéale. A cette date, toutes les espèces existantes 
sont présentes sur le terrain. La distinction entre la 
formation forestière et herbacée est nette, mais quelques 
risques de confusion entre la formation dense 
dAndropogon gayanus et la savane boisée subsistent. 
Par contre, pour une analyse précise sur la constitution 
des écosystèmes, une acquisition des données entre 
septembre et décembre est très conseillée. A cette 
période les risques d’erreur résultant des facteurs 
saisonniers sont négligeables. En effet, les données ne 
font, alors, que retracer l’occupation de l’espace issue 
d’un système complet (climat, saison). 
Le choix des dates d’acquisition des donnes de 
télédétection doit s’effectuer de manière précise. En 
raison des variables climatiques, une étude axée sur les 
stades végétatifs apporte par espèce des informations 
précises et invariantes. Mais, pour de telles analyses 
portant sur la phénologie des espèces végétales, la 
multiplication des observations par variété s’avère 
nécessaire. Celle-ci permet notamment, par le système 
de tri, une meilleure connaissance de l’espèce végétale. 
Ainsi, une détermination des dates par le pourcentage de 
discriminant entre variétés et par l’évolution de l’état 
naturel ou sanitaire paraît possible. 
Une analyse par espèce et par famille d’espèces 
associées à une opération de terrain bien organisée sur 
toute une année permet une mise au point d’une méthode 
de gestion de donnes de télédétection sur les régions 
soudano-guinéennes. 
BIBLIOGRAPHIE 
1. AUBREVILLE A. , 1950 Flore forestière soudano- 
guinéenne A.O.F, -Cameroun- A.E.F. Edit. Géogr. Maritet 
Colon. 523p., Paris. 
2. C.N.E.S. SPOT1 : premiers résultats en vol, Toulouse 
(décembre 1986). 
3. C.T.F.T. I.G.N. I.F.N. Télédétection Spatiale et
	        
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