Full text: Proceedings of the Symposium on Global and Environmental Monitoring (Pt. 1)

a été estimé à 0,60$/km 2 . Ce coût a été jugé 
relativement faible, compte tenu de la qualité 
et de la rapidité d'obtention des résultats. 
L'imagerie Landsat MSS a été mise à profit pour 
un autre projet particulièrement vaste. Dans le 
cadre d'un programme canadien sur l'énergie et la 
forêt (ENPOR), la biomasse forestière fut 
inventoriée et cartographiée (1:125 000 et 
1:250 000) sur un territoire de 400 000 km 2 situé 
entre le 52°N et la limite des arbres, de la Baie 
d'Hudson au Labrador. Ce travail nécessitant 25 
scènes MSS fut fait à contrat en un an par une 
firme privée sous la supervision générale de 
C.F.L et la collaboration du Centre québécois de 
coordination de la télédétection (C.Q.C.T.) et du 
Service de 1'inventaire forestier du Québec 
(SIPQ). Son coût a été évalué à 0,62$/km 2 . 
Le C.F.L. participait aussi à une autre vaste 
étude de végétation initiée par Hydro-Québec en 
territoire plus forestier, soit 200 000 km 2 sur 
la basse Côte-Nord, dans le cadre d'un inventaire 
biophysique préalable à de potentielles 
installations hydro-électriques. L'imagerie MSS 
servit à la cartographie (1:125 000) du couvert 
végétal actuel, les unités écologiques étant 
délimitées sur des photographies aériennes datant 
par endroit de plusieurs années. Cette étude fut 
terminée par l'entreprise privée. 
L'imagerie MSS fut aussi utilisée pour des 
projets touchant plus strictement l'inventaire 
forestier. Elle fut appréciée par sa couverture 
synoptique permettant une intégration 
incomparable pour des cartographies de synthèse à 
des coûts minimes. Cependant, sa faible 
résolution spatiale (80 m) et spectrale (ne 
couvrant que 3 bandes spectrales) limitait son 
application pour répondre à certains besoins 
d'information plus détaillée. L'avènement de 
Landsat TM ouvrit de nouveaux horizons. 
Convaincu que 1'imagerie IM pouvait devenir un 
outil supplémentaire valable dans le processus 
conventionnel d'inventaire forestier, le C.F.L. 
entreprenait des projets conjoints avec des 
compagnies forestières dont principalement CIP 
inc. Après la cartographie de deux de leurs 
concessions forestières, l'imagerie satellite a 
été considérée comme un outil valable, 
complémentaire aux outils tradidionnels (Beaubien 
et al., 1986b). La vision synoptique permettait 
d'acquérir une information nouvelle difficilement 
perceptible autrement. Grâce à ses bandes 
spectrales plus diversifiées, le capteur IM a été 
particulièrement apprécié pour ses possibilités à 
mieux discriminer la régénération forestière et 
les niveaux de dommages laissés par la tondeuse 
des bourgeons de 1'épinette (TBE). 
Le C.Q.C.T. et S.I.F. faisaient servir l'imagerie 
Landsat TM et SPOT XS pour le développement d'un 
prototype original de cartes forestières de 
synthèse (Pilon, 1988; Carignan, 1989). Ces 
cartes dressées en utilisant une station 
d'interprétation numérique interactive montrent 
les images accentuées auxquelles sont intégrés 
des polygones et des symboles localisant et iden 
tifiant les types de couverts inventoriés. 
Également habillées de façon numérique, elles 
contiennent aussi une légende, des indications 
géographiques, des limites administratives 
numérisées, de même que des petites fenêtres 
servant de clé d'interprétation des images 
accentuées. Ces spatiocartes, en particulier 
celles originant d'images IM, furent très 
appréciées des forestiers pour la qualité des 
informations fournies, leur souplesse d'exécution 
et les perspectives offertes pour les mises à 
jour forestières (Carignan et al, 1989). 
Le C.Q.C.T. participait également à une vaste 
étude d'évaluation du territoire en arrérage 
d ' aménagement forestier pour la région 
administrative Abitibi-Témiscamingue. L'image IM 
fut utilisée pour réaliser un inventaire couvrant 
125 000 km 2 , nécessitant l'utilisation de 33 
quadrants provenant de 12 scènes acquises à six 
dates différentes. Le projet fut réalisé en moins 
de un an au coût de 2,20 $ du km 2 (Pilon et al. 
1989). Cet inventaire servit au personnel 
régional pour une cartographie en 16 thèmes des 
secteurs régénérés, à une évaluation des 
surfaces en arrérage et au ciblage des secteurs à 
reboiser. Il a été estimé que le coût de revient 
était bien minime compte tenu de la richesse des 
informations obtenues (Anctil, 1989). En 1986, la 
Direction de la sylviculture estimait à plus de 
1,5 million $ l'économie qui pourrait résulter de 
l'application de ce procédé à l'ensemble du 
Québec (Seuthé et al. 1987). 
Présentement, l'imagerie satellitaire (IM) et les 
méthodologies résumées plus haut sont appliquées 
au Québec pour la surveillance de la défoliaison 
causée à nos sapinières par le TBE. En effet, le 
Service de la protection contre les insectes et 
les maladies du Québec (SPIM) utilise couramment 
1 ' imagerie IM pour apprécier les niveaux de 
défoliaison (5 niveaux) et ainsi planifier les 
arrosages aériens ou la récupération des 
peuplements forestiers plus sévèrement 
endommagés. On estime éliminer ainsi 90% des 
fastidieux et coûteux survols en hélicoptère 
pratiqués annuellement au Québec depuis plusieurs 
années et réduire les coûts d'inventaire 
d'environ 200 000 $ par année. Des recherches 
sont en cours pour aussi appliquer ces 
méthodologies à l'évaluation du dépérissement des 
érablières. 
A la suite de toutes ces applications en 
territoire forestier, présentement faites surtout 
à partir des images IM, nous croyons que 
1'interprétation d'images accentuées pour la 
forêt permet la discrimination des types de cou 
verts suivants: 
- RÉSINEUX 
3 classes de densité (60 % et +, 40-60 
%, 40 % et -) 
peuplements mûrs ou plus jeunes 
- FEUILLUS 
peuplements mûrs ou plus jeunes 
MÉLANGÉS 
à tendance résineuse 
à tendance feuillue 
- RÉGÉNÉRATION 
résineuse, feuillue ou mélangée 
3 classes de densité dans la 
régénération résineuse 
(25 % et -, 25-60 %, 60 % et +) 
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