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se trouve placée) ; mais si le point a, situé sur la droite D A , était situé à l’infini sur
cette droite, alors les droites H x , H*'.... devenant toutes parallèles à la droite D*,
il serait aussi facile de les tracer, que lorsque le point a, situé à distance finie sur
la droite D h , se trouve sur la feuille de papier.
La méthode proposée consiste donc à transporter à l’infini, au moyen d’un chan
gement convenable des plans de projection, un point a sur lequel doit s’appuyer un
grand nombre de constructions graphiques, qui deviennent faciles par ce transport
à l’infini, et qui étaient longues et pénibles lorsque ce point a, situé à distance finie,
ne pouvait être utilisé parce qu’il était hors de la feuille de papier.
En perspective, on fait souvent une chose inverse, ainsi on transporte un point
a, situé à l’infini sur le plan géométral, en un point a situé à distance finie sur le
tableau; par ce moyen on peut reconnaître si deux courbes à branches infinies ont,
à l’infini, un point de contact ou d’intersection ; si elles ont chacune une asymptote
ou non ; si elles ont,, ou non, même asymptote, etc (*).
On est donc en droit de dire, que : cette idée géométrique, transporter à l'infini un
point situé à distance finie, et vice versa, constitue, en géométrie descriptive, une
véritable méthode de recherche et de solution.
§ VI.
Ce qui précède nous démontre, en toute évidence, que l’emploi du changement
des plans de projection constitue réellement une méthode graphique; ces change
ments ne s’effectuent pas ad libitum, mais judicieusement ; ainsi on doit examiner
attentivement soit le système proposé, soit le problème à résoudre sur ce système ;
-et ensuite, de cet examen géométrique, on doit conclure le meilleur système de chan
gement des plans de projection à effectuer, pour arriver le plus facilement, le plus
promptement et le plus sûrement à la solution du problème proposé.
§ VII.
Dans la ¡2* partie du Cours de géométrie descriptive, lorsque nous avons traité de
l’intersection de deux cônes, de deux cylindres, d’un cône et d’un cylindre, nous
n’avons pas fait remarquer un fait géométrique qui est assez intéressant pour qu’il
soit signalé ici comme lacune à combler : page 146.
Etant donné deux cônes a et a' ayant respectivement pour sommets les points s
(*) Voyez, dans l’ouvrage que j’ai publié sous le titre : Applications de la géométrie descriptive,
etc., le chapitre II qui traite des applications à la Perspective.