CHAPITRE I. — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 89
stances sèches mais traçantes, sur des tissus, des peaux
d’animaux, le papyrus, le parchemin et enfin sur le papier;
d’un autre côté, après la règle, l’équerre et le compas vulgaire,
tous très anciens, les règles parallèles, le compas à verge, les
compas mécaniques et les systèmes articulés servant à tracer
les ellipses, les spirales, les cycloïdes, les arcs de cercle de
grands rayons jusqu’à la ligne droite, et beaucoup d’autres
instruments encore extrêmement ingénieux mais peu en usage
parmi les topographes, il faudrait signaler particulièrement
les rapporteurs d’angles circulaires, rectangulaires, complé
mentaires, le compas de réduction, le pantographe et la Pho
tographie qui le remplace, enfin l’instrument désigné le plus
habituellement sous le nom de compas de proportion.
En fait d’instruments destinés à simplifier les calculs, nous
avons déjà mentionné lequarré des ombres de l’astrolabe des
Arabes, devenu le quadrant géométrique, dans lequel les
tangentes sont substituées aux arcs, les projections stéréogra-
phique et orthographique sur un méridien des astrolabes uni
versels qui permettent de résoudre graphiquement les triangles
sphériques, puis les diagrammes imaginés pour répondre à des
besoins variés qui, depuis le quartier de réduction des marins
jusqu’aux abaques modernes, sont innombrables. Enfin, la
règle logarithmique, les machines à calculer en général, les
planimètres et les autres intégrateurs sont venus encore faci
liter singulièrement les opérations numériques; mais, nous
le répétons, il ne serait pas à propos d’aborder ici l’histoire
et la description de tant d’appareils qui, s’ils ont effectivement
servi à accélérer certaines opérations d’arpentage, de nivelle
ment, d’études et de travaux de terrassement, n’ont eu
qu’une influence indirecte sur Part de la Topographie propre
ment dite ( 1 ).
( ') Parmi les publications déjà anciennes que l’on peut consulter à propos
des instruments dont il s’agit, nous mentionnerons tout particulièrement
l’Ouvrage de BiON déjà cité : Construction et usage clés Instruments de
Mathématiques, La ,Haye, 1723, et le Traité anglais beaucoup plus étendu
et plus récent de George Adams, Mathematical instrumentsmaker to His
Majesty, etc. (1791), corrected and enlarged by’William Jones, E.Am.P.S.
entitled : Geometrical and graphical Essays containing a general des-