122 LES INSTRUMENTS, LES METHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
CIL
•• v •• '
En 1662, à Bologne, le marquis Malvasia (■) avait fait faire ses
un progrès sensible à l’idée du micromètre oculaire, en dis- no
posant au foyer un système de fils d’argent, très fins, len- rei
dus sur un châssis fixe et formant un véritable réseau qua- ]
drangulaire (d’oii sûrement le nom de réticule généralisé dai
depuis).
Ce réseau dont les mailles étaient serrées, mais fixes, ne
permettait encore d’évaluer que par une sorte d’estime les (
diamètres apparents des planètes et les distances des étoiles, n'c
et c’est afin d’obtenir plus de précision que l’astronome fran- rét
çais Auzout proposa enfin le micromètre à fil mobile univer- mt
sellement employé depuis lors (-). rét
L’invention définitive d’Auzout ayant été communiquée, en coi
décembre 1666, à la Société Royale de Londres assez récem- pa
ment créée (et l’année même de la création de notre Académie
des Sciences), avait été publiée aussitôt dans les Transactions ]
philosophiques. Au mois de mars 1667, on apprenait, par une coi
lettre de Richard Townley, du Lancashire, qu’un micromètre sei
semblable à celui d’Auzout avait été imaginé, dès 1639, par len
un jeune et très habile astronome anglais nommé Gascoigne, dat
mort prématurément, à l’âge de ans, pendant les guerres ap[
civiles, à la bataille de Marston-Moor, en 1644- Gascoigne avait foy
même employé son micromètre en collaboration avec un de pre
(') Le marquis Cornelio Malvasia, grand seigneur, très brave soldat,
habile diplomate, lettré et même poète, était aussi un excellent astronome.
Il avait associé à ses observations et à ses calculs d’éphémérides le doc
teur Geminiano Montanari, comme lui membre de l’Académie des Gelati
de Bologne. Voyez, pour la biographie de chacun de ces hommes distin
gués, les Memorie, impresse e ritratti di Signori Accademici Gelati di
Bologna, etc., in Bologna, mdclxxii. C'est en partant de la découverte
du marquis Malvasia que Montanari songea à se servir de plusieurs fils
horizontaux pour évaluer la distance d’une mire verticale, d’après le
nombre de ces fils que couvrait l’image de la mire. On a vu là, avec
raison, le principe de la stadia, et l’on peut même dire que ce principe
était une conséquence naturelle de l’invention du micromètre oculaire.
( 3 ) Les deux célèbres savants anglais Wren et Hooke avaient, de leur
côté, imaginé à la même époque, des dispositifs analogues à ceux de
Huygens et de Malvasia. Ajoutons que Wren, comme Biévélius, avait eu
l’idée, si heureusement appliquée par Auzout et Picard, de mesurer les
petits angles au moyen des révolutions d’une vis micrométrique, mais sans
s’aviser de la combinaison des fils fixes et du fil mobile qui la rend si
pratique.
à b
réfi
dei
lai
sée
de
poi
(
des
insi