PREFACE.
K
taient pas de recherches bien anciennes. L’application
de la perspective au lever des plans est, en effet, rela
tivement moderne, car si l’on excepte la restitution des
dimensions réelles des monuments, d’après les vues pit
toresques, c’est-à-dire le problème inverse de la perspec
tive, c’est à peine si l’on découvre, dans le courant du
siècle dernier, l’indication de la construction, en pro
jection horizontale, des lignes apparentes (chemins,
limites de culture, bâtiments) du terrain supposé lui-
même sensiblement de niveau, d’après une seule vue
prise d’un point élevé.
L’idée de combiner plusieurs vues prises de stations
différentes convenablement choisies, qui dérive immé
diatement de la méthode dite des intersections, due à
Beautemps-Beaupré et qui date de 1791, ouvre l’ère
nouvelle. O11 n’a pas manqué d’établir soigneusement
ce fait qui fait le plus grand honneur à notre pays et
qui a eu des conséquences considérables, inattendues
même, depuis que l’on a pu recourir facilement aux per-
spectographes, c’est-à-dire à des instruments portatifs
permettant de dessiner rigoureusement les vues pitto
resques, et en dernier lieu et surtout à la Photographie.
On a eu soin, à ce propos, de rappeler, comme on
vient de le dire plus haut, toutes les tentatives faites
pour utiliser la Photographie dans le lever des plans, en
faisant varier la forme des appareils pour obtenir des
épreuves répondant à des conditions déterminées que
l’on croyait les meilleures. Enfin, en revenant aux
appareils les plus répandus, qui donnent les perspec
tives planes ordinaires analogues à celles que l’on
dessine à la main ou mieux avec la chambre claire, on
a exposé les principes généralement adoptés aujour-